Après 211 kilomètres, la onzième étape du Tour d’Italie s’est achevée au sprint. Caleb Ewan (Lotto Soudal) a été le plus rapide devant Arnaud Démare (Groupama – FDJ) qui a terminé cette fois-ci au deuxième rang alors que Pascal Ackermann (Bora-hansgrohe) a pris la troisième place. Pas de changement au général avec Valerio Conti (UAE Team Emirates) toujours en tête du général.
Pour la deuxième journée consécutive sur le Giro 2019, les sprinteurs ont été les principaux acteurs. Sur un profil entièrement plat, il n’y avait guère de suspense et cela s’est vérifié avec un peloton qui a contrôlé sans soucis l’échappée. Les derniers kilomètres ont servi aux différents coureurs de se placer en tête de peloton. Mais chaque effort devait bien être calculé à cause du vent de face présent notamment dans la dernière ligne.
Faisant son effort au meilleur des moments, Caleb Ewan est allé jusqu’à la ligne d’arrivée sans se faire déborder. Un résultat probant qui confirme sa belle forme sur ce Grand Tour. Il s’agit de sa deuxième victoire après celle acquise sur la huitième étape. Juste derrière l’Australien, Arnaud Démare n’a pas réussi à faire aussi bien que la veille, mais cela reste une belle journée. En effet, le Français a réalisé une excellente opération dans l’optique du classement par points. Avec 194 unités au compteur, il est désormais porteur du maillot cyclamen alors sue la montagne se profile. Son dauphin, Pascal Ackermann, qui menait depuis le deuxième jour, est maintenant rejeté à onze points. Un écart loin d’être irrémédiable d’ici la fin de la troisième semaine. Un stade de la compétition que sont certains de ne pas atteindre Ewan et Viviani, qui ont décidé de se retirer et se préserver en vue du Tour de France.
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Le calme avant la tempête ?
La fin de cette onzième étape marque clairement un tournant, car les sprinteurs mis souvent à l’honneur (Ewan, Démare, Ackermann) dans cette 102e édition jusqu’à présent vont devoir laisser la place aux grimpeurs. Ces derniers dont font partie les favoris du général (Roglic, Nibali, Yates) vont pouvoir s’exprimer sur un terrain plus favorable. A commencer par la prochaine étape de Cuneo à Pinerolo, qui comprendra le premier véritable col. Une occasion d’assister peut-être aux premières différences notables sur une étape en ligne ou bien de voir davantage des baroudeurs s’illustrer, ce qui est un scénario tout à fait envisageable.
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— Mattu Sport (@MattuSport) May 22, 2019
Belle photo en plan rapproché, le large ne se révélant pas forcément nécessaire, le carré d’as du sprint se disputant la victoire sur la seule moitié droite de la chaussée… Fantastique Ackermann : l’allemand trouve l’énergie pour disputer le sprint bille en tête malgré ses blessures de la veille ! Démare second n’ayant pas cette audace, le véloce Ewan l’emporte trés justement… Pas de pute pour cette arrivée en chiémont, ceux qui échiaient les putes en sont pour leurs frais et Démare second ne va pas au tachis sur une pute, c’est l’essentiel maintenant que le cyclamen lui tend les bras.
Demain l’étape par de Damiano, Cuneo plus exactement, et passe deux fois à Cavour. C’est à signaler pour qui aime l’arrêt pubic. Arrivée à pinard et l’eau, Pinarelo, plus exactement Pinerolo… Puisqu’il est question de cycles, saluons Botecchia, Guerciotti ou De Rosa, ces beaux cadres à encadrer qui occupent les écrans : aujourd’hui avec Maestri , Cima et Frapporti, inlassables et généreux échappés sur ces étapes au scénario préétabli, là où parfois le téléspectateur s’ennuie et croit ne pas voir pas grand chose : un coureur ramène une peste à sa voiture, un autre s’arrête pour visser, un troisième se prend une pute en tachant un trottoir, etc… Mais dès demain on peut se chouter que les doses vont changer avec cette seconde partie de giro si difficile cette année encore.