Eddie Dunbar est allé chercher sa 2ème victoire d’étape sur la Vuelta 2024 lors de cette 20ème journée de course ce samedi 4 septembre. L’irlandais de 28 ans a devancé de quelques secondes Enric Mas, Primoz Roglic et les autres favoris au sommet du Picon Blanco. Alors qu’il ne reste plus qu’un contre la montre jusqu’à Madrid pour départager les leaders, le slovène est plus près que jamais d’un 4ème sacre historique, synonyme de record (partagé avec Roberto Héras).
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Un David Gaudu en feu
David Gaudu (Groupama FDJ) retrouve depuis quelques jours des jambes et un niveau qu’on ne lui connaissait plus depuis 2 ans.
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Alors sur cette dernière étape de montagne, le français a tout tenté, quitte à craquer, pour essayer de grimper sur le podium, il n’as pas réussi mais quel panache !
Peu de changements au général
Malgré les 7 cols du jour et l’étape dantesque qui se présentait, les favoris, émoussés ou prudents après l’enchainement d’étapes de montagne, n’ont pas réellement tenté de bousculer le classement, et si Enric Mas reprend quelques secondes à Primoz Roglic sur la ligne, les écarts sont minces au vu de la difficulté du jour. Pire, tous les leaders ont été surpris par l’attaque de Dunbar à 5km de l’arrivée, qui leur a chipé la victoire d’étape.
Classement de la 20e étape – Top 20
1 – DUNBAR Eddie (Team Jayco AlUla) en 4:38:37
2 – MAS Enric (Movistar Team) + 0:07
3 – ROGLIČ Primož (Red Bull – BORA – hansgrohe) + 0:10
4 – CARAPAZ Richard (EF Education – EasyPost) + 0:12
5 – BERRADE Urko (Equipo Kern Pharma) + 0:14
6 – O’CONNOR Ben (Decathlon AG2R La Mondiale Team) m.t
7 – GAUDU David (Groupama – FDJ) + 0:21
8 – LANDA Mikel (Soudal Quick-Step) + 0:23
9 – LIPOWITZ Florian (Red Bull – BORA – hansgrohe) + 0:37
10 – SKJELMOSE Mattias (Lidl – Trek) m.t
11 – GALL Felix Decathlon (AG2R La Mondiale Team) + 0:39
12 – SIVAKOV Pavel (UAE Team Emirates) + 1:23
13 – YATES Adam (UAE Team Emirates) + 2:28
14 – RODRÍGUEZ Cristián (Arkéa – B&B Hotels) + 2:34
15 – RUBIO Einer (Movistar Team) m.t
16 – MARTIN Guillaume (Cofidis) + 4:16
17 – BERTHET Clément Decathlon (AG2R La Mondiale Team) + 4:51
18 – ADRIÀ Roger (Red Bull – BORA – hansgrohe) + 5:22
19 – RODRÍGUEZ Carlos (INEOS Grenadiers) + 5:42
20 – DEL TORO Isaac (UAE Team Emirates) m.t
Classement général de La Vuelta 2024 – Top 10
1 – ROGLIC Primoz (Red Bull – BORA – hansgrohe) en 81:22:19
2 – O’CONNOR Ben (Decathlon AG2R La Mondiale Team) + 2:02
3 – MAS Enric (Movistar Team) + 2:11
4 – CARAPAZ Richard( EF Education – EasyPost) + 3:00
5 – GAUDU David (Groupama – FDJ) + 4:48
6 – SKJELMOSE Mattias (Lidl – Trek) + 5:18
7 – LIPOWITZ Florian (Red Bull – BORA – hansgrohe) + 6:26
8 – LANDA Mikel (Soudal Quick Step) + 6:57
9 – SIVAKOV Pavel (UAE Team Emirates) + 8:50
10 – RODRÍGUEZ Carlos (Ineos Grenadiers) + 10:31
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Ce fut une étape de fin de vuelta, tous accusant une certaine lassitude et craignant la difficulté du parcours, et cela donna des situations assez curieuses, avec en début de parcours un duel qui ne disait pas son nom pour le classement final des grimpeurs entre deux coureurs d’une même équipe, Vine face à Soler, un peu comme Bardet face à Storer il y a quelques années. Vine ne dut finalement son maillot qu’à une quatrième place au sommet de l’avant-dernier sommet, une chance, puisque, Vine en bout de course, aucun homme fort n’attaqua, hormis Sivakov, lui aussi des UAE !… Sivakov partit alors dans sa spécialité du moment, une forme de martyre comme dans la classica San Sébastian, une échappée cuite plus ou moins d’avance, comme au Cuitu Negru, à savoir un long effort solitaire, une forme de barnier tout à droite, avant d’aborder la dernière montée décisive, encouragé en cela à la voiture par Fernandez, le manager chargé des UAE !…
Déroulement assez baroque, alors qu’à l’arrière Carlos Rodrigues le leader des Inéos essuyait une sérieuse défaillance après que nous ayons vu un peu plus tôt le train infernal de son équipe combler l’essentiel de l’écart avec les échappés…
Arriva donc le Picon Blanco pour conclure l’étape où tous se marquèrent, laissant fuir Dunbar, et où la plupart espéraient finalement l’impossible, deux choses à la fois, remporter l’étape et distancer O’Connor… Le leader Roglic contrôlait assez aisément l’affaire, non sans qu’une autre curiosité essentielle anime cette étape, à savoir connaitre la raison de l’hécatombe au sein de l’équipe du leader : abandons de Martinez, de Gamper, Vlasov défaillant d’entrée, Denz hors-délai, assistant à l’hôpital, etc… Et il était question d’une intoxication alimentaire à la Bora, à cause d’oeufs ou de poisson, ce dont les commentateurs semblaient se délecter… Nous retrouvions l’histoire du poisson pas frais, celle du « poisson chaud » assez habituelle dans les course à étapes au Sud, notamment à la vuelta… ou dans le Tour : Tour 1962, étape à Luchon, hécatombe d’abandons et de malades, Nencini, Junkerman, etc…, toujours à cause du poisson : épineuse question, car à l’époque les contrôles anti-dopage n’existaient pas, et le docteur Dumas, médecin du Tour, ne manqua pas d’évoquer dans son rapport certaines allusions au doping, ce qui valut la colère de Félix Lévitan, le directeur du Tour, ou bien la désolation d’Antoine Blondin, à deux doigts d’arrêter, non le poison, mais d’abandonner la caravane du Tour…