Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma) frappe déjà fort. Le Slovène considéré comme l’un des principaux favoris a remporté la quatrième étape du Tour de france jugée au sommet d’Orcières-Merlette. Il s’est imposé devant son compatriote Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Guillaume Martin (Cofidis) a pris la troisième place. Arrivé cinquième, mais surtout dans le même temps, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) conserve le maillot jaune.
La première explication entre favoris du Tour de France a bien eu lieu. Celle-ci a tourné en faveur de Primoz Roglic. A l’image de l’impression laissée par le Slovène au Critérium du Dauphiné avant qu’il ne soit contraint à l’abandon, ça a été une démonstration de force. Certes, il n’ y a pas d’écart crée sur la ligne d’arrivée, mai sa supériorité actuelle est visible. Dans un sprint en petit comité, le leader du Team Jumbo-Visma s’est révélé le plus fort. Pas même Tadej Pogacar deuxième ou Guillaume Martin troisième ont pu croire à la victoire dans les derniers instants.
Jumbo-Visma à la manœuvre, Primoz Roglic à la conclusion
Cette étape avait d’abord été animée par six coureurs dont Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) et Quantin Pacher (B&B Hôtels – Vital Concept). Mais c’est Krists Neilands (Israel Start-Up Nation) qui aura résisté le plus longtemps au retour du peloton. Celui-ci a perdu des éléments au fil des kilomètres dans l’approche de l’ascension menant à Orcières-Merlette. Puis, s’est considérablement réduit sous l’impulsion du Team Jumbo-Visma qui aura imprimé un gros rythme.
Si l’allure a été élevée dans l’ascension finale, ça n’a pas empêché Pierre Rolland (B&B Hôtels – Vital Concept) de passer à l’attaque mais celle-ci n’a pas aboutie. Ce sont bien les coureurs considérés comme les favoris du général qui ont joué le gain de l’étape. Guillaume Martin a porté un démarrage, mais Sepp Kuss dernier équipier de Primoz Roglic l’a ramené avant que ce dernier exprime ses qualités dans les derniers mètres. En puissance, il est allé remporter cette première arrivée au sommet de cette 107e édition. C’est sa troisième victoire acquise sur la Grande Boucle, après une obtenue en 2017 et l’autre en 2018.
Cela dit, cette performance du jour de Roglic ne lui permet pas de se hisser en tête du classement général. C’est toujours Julian Alaphilippe qui mène devant Adam Yates à quatre secondes, alors que Roglic vient de se rapprocher à sept secondes grâce aux bonifications. Guillaume martin est à l’affût à 13 secondes. A noter qu’ils sont seize coureurs à se tenir en 17 secondes dont font partie Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et Romain Bardet (AG2R La Mondiale). Emanuel Buchmann (BORA-hansgrohe) a lui perdu 9 secondes comme Enric Mas (Movistar Team), Richard Carapaz (INEOS Grenadiers) a concédé 28 secondes comme Sergio Higuita (EF Pro Cycling). Au fil des jours, la hiérarchie prend progressivement forme.
En effet, nous nous serions presque cru à une arrivée du Tour de l’Ain ou du Dauphiné… Quelques coups de pédales, la victoire d’étape, dix secondes de bonification, cela parait toujours aussi simple pour P.Roglic… Une démonstration de puissance, certes, mais aussi de vélocité, puisque, comme à son habitude, le slovène embraye en tête avec un braquet inférieur à ses adversaires et puis il les laisse là…
Quelques variantes bien entendu, comme cette fois-ci l’attaque audacieuse de G.Martin qui anticipe le sprint afin de tenter de mystifier l’opposition. Mais une étape du Tour ne peut pas se gagner aussi facilement… La tentative n’en demeure pas moins remarquable, le jeune normand ne déçoit pas et tient toutes ses promesses… Observons cette second place de Pogacar, le jeune slovène opérant de manière trés incisive. Le voici quelque peu en retrait, en situation quasi parfaite, comme dans une progression régulière depuis la reprise d’août. Aprés sa formidable vuelta l’an passé, notamment sur l’avant-dernier jour, il y aurait sans doute lieu de le placer au premier rang des prétendants au podium.
Et puis il y a bien sûr l’autre aspect de cette étape, le colossal travail des Quickstep et la résistance de Julian Alaphilippe… L’aventure en jaune peut continuer…