Dimanche 15 septembre, la deuxième course des Grand Prix canadiens clôturera la campagne des classiques nord-américaines. Les coureurs se donneront rendez-vous sur le Grand Prix Cycliste de Montréal. Sur un circuit long de 12.3 kilomètres autour de l’université de Montréal, les coureurs escaladeront à 17 reprises la difficile côte de Camillien-Houde. Au total, pas moins de 4573 mètres de dénivelés attendent les coureurs, une course destinée aux puncheurs, mais qui a déjà souri à d’autres profils de coureurs.
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Ce 15 septembre sonnera la fin de l’expédition canadienne pour les coureurs au départ du Grand Prix Cycliste de Montréal. La plupart retrouveront l’Europe pour la fin de saison. La course, créée en 2010 à souvent été le repère des puncheurs de fin de saison, ceux qui, motivés par les championnats du monde et par les classiques de fin de saison comme le Tour de Lombardie, viennent en grande condition. Cependant, depuis deux ans, les puncheurs doivent faire face à l’arrivée d’un autre type de coureurs sur la course. Les coureurs de grand tour. Tadej Pogacar et Adam Yates, ont bousculé la hiérarchie établie sur les deux dernières éditions et ont ouvert la porte à d’autres coureurs de grand Tour, qui posent leurs valises au Canada avec la ferme intention de les ramener avec un trophée à l’intérieur.
C’est désormais une course ouverte aux puncheurs, grimpeurs, spécialistes de courses par étape, et même à certains sprinteurs qu’est devenue la course. Un scénario indécis qui pourrait se conclure par une arrivée en solitaire, un sprint en petit comité, ou une bataille entre deux coureurs.
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Le parcours en détail
Autour de l’Université de Montréal, les coureurs devront parcourir un circuit long de 12.3 kilomètres et agrémenté de quatre côtes. Fidèle à lui-même depuis sa création, le circuit demeure très sélectif et usant pour les organismes. L’enchaînement des quatre côtes empêchera les coureurs de bénéficier de routes plates:
Côte de Camillien-Houde : 1.8km à 8% de pente moyenne, elle offre un début roulant (2 puis 5% de pente moyenne), avant que la route ne s’élève à 10% sur 500m. Le reste de la côte reste très pentu, toujours au-delà de 8%.
Côte de Polytechnique : 780 m à 6% de pente moyenne (dont 200 m à 11%), elle intervient après quatre kilomètres de descente.
Pagnuelo : 534m à 7.5% de pente moyenne qui arrivent 3 kilomètres après la côte de Polytechnique.
Avenue du parc : 560 m à 4% de pente moyenne pour départager le vainqueur, elle sera la côte ou l’arrivée sera jugée.
12.3 kilomètres, 269 mètres de dénivelés positifs et quatre côtes, les organisateurs ont même eu la bonne idée de placer la plus grosse difficulté en début de circuit. Les coureurs démarreront donc leur course avec, d’entrée, la côte de Camillien-Houde. Les côtes étant placés sur tout le long du parcours, les moments de récupération seront rares. Si certaines équipes décident de rouler à vive allure, le peloton devrait complètement exploser.
La côte de Camillien-Houde
En étant la principale difficulté du parcours, la côte de Camillien-Houde ferait presque oublier les 3 autres. Elle est évidemment la plus difficile, celle où les coureurs les moins en forme auront du mal à tenir les roues, celle qui décidera probablement des coureurs qui se disputeront la victoire. Avec une portion de 500 m à plus de 10%, elle devrait aussi être le lieu privilégié des puncheurs pour placer une attaque. Une accélération pour éliminer les plus faibles, mais ne sera peut être pas juge de paix de ce Grand Prix Cycliste de Montréal. En effet, avec quatre kilomètres de descente, un homme seul devra faire une grande différence pour espérer arriver passer la ligne sans être repris dans la descente. Elle sera cependant, un moment important, où certains des favoris pourraient perdre tout espoir de l’emporter.
Un profil taillé pour les puncheurs
Après une Côte de Camillien-Houde sélective, le reste du circuit alternera entre difficultés de moins d’un kilomètre et descente. Un profil qui permettra aux hommes fort de se démarquer, mais également aux plus malins de ne récupérer dans la descente pour mieux passer les difficultés. Toutefois le profil usant de la course pourrait limiter ce genre de tactique. À l’approche du dernier tour seuls les meilleurs pourront se démarquer et se livrer bataille. Il faudra donc avoir de grands talents de puncheur pour avoir la fraîcheur nécessaire pour faire la différence.
Le contexte
Tadej Pogacar, parfois qualifié de nouveau cannibale, fait sa rentrée sur les classiques canadiennes. Les yeux seront tournés vers lui ce week-end. Pratiquement imbattable lorsque la route s’élève, il est également très bon pilote et rapide au sprint. Le slovène, s’il est en forme, aura la pancarte ce dimanche. Avec une équipe en pleine bourre grâce aux succès de Marc Hirschi, le leader de UAE Team Emirates voudra surfer cette réussite.
Vainqueur en 2018, Michael Matthews a déjà prouvé qu’il était l’un des sprinteurs les plus à même de passer les difficultés de ce parcours. Vainqueur également à Mende sur le Tour de France 2022, sur une arrivée de pur puncheur, l’australien se présentera avec ambition sur la course. Il ne sera pas le seul, Arnaud De Lie tentera d’exister sur ce profil peut-être trop accidenté pour lui. Biniam Girmay devrait aussi être de la fête. Capable de gagner sur des arrivées plates ou en bosse, l’Erythréen pourrait avoir son mot à dire. Les sprinteurs seront donc au départ pour tenter de contrecarrer les plans des favoris.
Chez les français, Julian Alaphilippe revient en forme et s’alignera au Canada en leader de son équipe. Enfin, médaillé d’argent lors des Jeux de Paris, Valentin Madouas, quatrième l’an dernier se présentera en bonne condition. Sur un parcours qui devrait lui correspondre (usant et long), le breton sera l’un des grands espoirs français.
Carte du circuit du Grand Prix Cycliste de Montréal 2024
Profil du Grand Prix Cycliste de Montréal 2024
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