Julian Arredondo a fait ses débuts sous les couleurs de la formation Nippo-Vini Fantini la semaine dernière, lors du Tour de San Juan. Le coureur colombien a été assez discret puisqu’il est resté au chaud dans le peloton durant toute la semaine. Et même si son terrain de jeu favori, lors de l’ascension de l’Alto Colorado, il a fini loin des meilleurs. Mais le plus important n’est pas là. Il se sent enfin prêt à réaliser une belle saison 2017 après une année 2016 compliquée.
Julian Arredondo a failli raccrocher en 2016
Lors de son passage chez les professionnels, en 2014, Julian Arredondo était cité comme l’un des talents les plus prometteurs dans le cyclisme, remportant deux étapes au Tour de San Luis, terminant cinquième sur le Tirreno-Adriatico. Mais c’est lors du Giro d’Italia qui frappe en grand coup en s’imposant sur une étape et en remportant le classement de la montagne. L’équipe Trek décide de l’enroler pour deux années supplémentaires. Mais en 2015, suite à des problèmes physiques (douleurs dans le bassin), il est transparent, tout comme en 2016 durant laquelle il cumule 37 jours de course et pas moins de huit abandons.
« Je pensais sérieusement à me retirer du cyclisme », a déclaré Arredondo comme le relate nos confrères de Cyclingnews. « Durant les deux dernières années, j’ai cumulé les problèmes. J’avais un mal persistant dans le bas du dos et je n’arrivais pas à terminer les courses et si j’arrivais jusqu’au bout, je souffrais énormément. Tout d’abord, on m’avait dit que cela venait de ma machoire, puis que j’utilisais trop le talon quand je pédalais. A chaque médecin, j’avais un diagnostique différent. »
L’absence de Nippo-Vini Fantini au Giro : ‘une honte’
Du coup, le staff de Trek perdait espoir en sa pépite colombienne. Et dès le printemps 2016, il avait sous-entendu qu’il n’allait pas proposé une prolongation de contrat à Arredondo. C’est alors que Nippo-Vini Fantini décide de l’embaucher. « C’était un choix entre la retraite et trouver quelqu’un qui pourrait m’aider à croire encore en moi. Les membres de l’équipe m’ont aidé, et maintenant les choses vont beaucoup beaucoup beaucoup mieux. Je n’ai plus de problèmes physiques. J’ai confiance et je suis persuadé que l’année sera bien meilleure en 2017. »
Par contre, pour celui qui s’est révélé sur les routes italiennes, le Giro d’Italia ne sera pas au programme. En effet, RCS Group, société organisatrice du premier grand tour de la saison, ont décidé de ne pas délivrer de wild card pour Nippo-Vini Fantini. « C’est une honte parce que si nous comparons les coureurs des autres équipes qui ont été invités comme CCC Sprandi ou Gazprom-RusVelo, ils sont inconnus. Ici, nous avons des coureurs italiens avec beaucoup de victoires comme Damiano [Cunego], Ivan [Santaromita], mais également moi-même. C’est une question d’argent… »
Nous qui aurions tant aimé le voir sur le giro, accompagnant le Petit Prince Damiano Cunego, l’ancien vainqueur du giro ! Lui qui a tant souffert de ces cons de douleurs, on ne le verra pas en mai sous ce si beau maillot , ce véritable don de couleurs ! Il a raison, c’est une honte, un blasphème à la glorieuse histoire de l’Italie cycliste! Et, en plus, pour la 100é édition du giro ! L’Italie voulait voir son petit prince et on lui offre dix-huit domestiques ! C’est un scandale !