La course cycliste CIC Mont Ventoux est menacée. En raison de difficultés financières liées au retrait de plusieurs partenaires et à la hausse des coûts de production, l’organisation de l’événement est compromise. Il manque actuellement 50 000 € pour assurer la tenue de la course et sa diffusion télévisée.
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L’avenir de la CIC-Mont Ventoux, prévue le 17 juin 2025, est incertain. Après une absence en 2024 en raison des Jeux Olympiques, cette course emblématique pourrait ne pas avoir lieu, faute de financement suffisant. « Le budget était bouclé, le plateau sportif validé, mais le contexte économique difficile nous rattrape », explique Nicolas Garcera, directeur général de l’épreuve. Deux partenaires privés ont dû se retirer, tandis qu’un troisième a réduit son soutien de 30 %. Résultat : il manque aujourd’hui 50 000 € HT pour garantir la tenue de la course et sa retransmission télévisée.
Un modèle économique fragile
Le cyclisme repose quasi exclusivement sur le sponsoring. Contrairement à d’autres sports, il n’y a ni billetterie ni revenus issus de la vente de produits dérivés. Les droits TV, bien que vitaux pour la visibilité, restent peu lucratifs et n’équilibrent pas les coûts de production. « Organiser une arrivée au sommet du Mont Ventoux complique encore les choses, car nous perdons les ressources qu’une ville arrivée pourrait apporter », souligne Nicolas Garcera.
Un appel à la solidarité et à l’innovation
Pour combler ce déficit, l’organisation recherche un co-sponsor majeur ou des mécènes. Les premiers bénéficieront d’une visibilité exceptionnelle grâce à la diffusion internationale de la course. Les seconds, tout en soutenant un projet porteur de valeurs, pourront bénéficier d’avantages fiscaux avec une réduction d’impôt de 66 % sur leurs dons.
Pourquoi soutenir la CIC-Mont Ventoux ?
La CIC-Mont Ventoux ne se résume pas à une course cycliste. Elle inspire les jeunes à se dépasser, promeut les valeurs du sport et met en lumière les territoires ruraux. Grâce à sa couverture médiatique, elle soutient le tourisme local et dynamise l’économie des hébergements, commerces et producteurs de la région. L’organisation a également un projet ambitieux pour l’avenir : détecter de jeunes talents sportifs, souvent éloignés du système fédéral. « Et si notre futur champion olympique se cachait parmi ces jeunes inconnus ? », rêve Nicolas Garcera.
Un défi à relever ensemble
« 50 000 €, c’est à la fois une petite somme et un grand obstacle », conclut Nicolas Garcera. L’heure est à la mobilisation pour sauver cette épreuve mythique et offrir un avenir au cyclisme en France.
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Course « mythique » est peut-être un peu excessif , « légendaire » serait peut-être un peu plus approprié, puisque cette belle épreuve a bel et bien existé… Il était déjà assez curieux de voir l’édition 2024 supprimée pour simple cause de flamme olympique. En fait, c’est une course assez récente, à mon avis pas plus légendaire que mythique, puisqu’il n’y a eu que cinq éditions, depuis 2019, et reconnaissons qu’elle est assez délaissée par les gros leaders ou les très grosses équipes…
Quoi qu’il en soit, il s’avère, comme toujours, qu’il est bien difficile de faire vivre une jeune et belle épreuve, même si dans ce monde professionnel gangréné ou parfois inondé de fric, rechercher 50 000 euros s’apparenterait presque à demander une aumône.