Steven Tronet avait réalisé l’exploit de décrocher le titre de champion de France sous les couleurs de la modeste équipes BigMat Auber 93, c’était en 2015. Embauché par Fortuneo-Vital Concept suite à son succès, il n’a pas confirmé avec le maillot tricolore sur le dos. Et il ajoute même auprès de nos confrères du Parisien qu’il n’a pas vécu une année comme il souhaitait au sein de la formation bretonne.
Une année 2016 compliquée pour Steven Tronet
Sans victoire en 2016, Tronet n’a pas été conservé par l’équipe Fortuneo-Vital Concept, managée par Emmanuel Hubert. Il est donc redescendu au niveau Continental. Mais il ne veut pas parler de retour en arrière. « Si j’étais revenu à Auber, peut-être qu’on aurait pu le considérer comme ça », explique-t-il. « Mais l’Armée a l’ambition de monter en 2e division en 2018 et j’ai envie de participer au développement de l’équipe. J’ai senti du concret et de l’humain derrière tout ça. C’est une équipe en pleine évolution et à l’écoute du coureur. Après l’année que je viens de vivre, j’en avais besoin… »
En 2016, sa vie personnelle a été difficile. Comme le raconte Le Parisien, son fils est né grand prématuré. « On est rapidement oublié. Peut-être que les manageurs d’équipe me trouvent trop vieux ou considèrent que je ne suis qu’un coureur de Continentale… Mais, sincèrement, je n’ai jamais été au fond du trou. Je regrette juste que certaines personnes aient parlé de moi sans savoir. L’an dernier, mes problèmes privés ont pris le dessus sur ma carrière. »
Ne pas être conservé est donc peut-être une bonne nouvelle pour le coureur français : « Si j’avais dû rester une année de plus dans cette équipe, j’aurais certainement arrêté le vélo… L’an dernier, j’ai essayé de jongler entre problèmes privés et vélo. Les moments loin de ma femme, seule avec mon bébé à l’hôpital, ont été difficiles à vivre. J’ai voulu respecter mon contrat alors que j’aurais très bien pu m’arrêter trois mois et me concentrer sur ma famille. Vu comment ça s’est terminé, je pense que c’est ce que j’aurais dû faire… »
Il conclut en critiquant le management de Fortuneo-Vital Concept : « L’image qu'(Emmanuel Hubert) veut renvoyer n’est pas la bonne. C’est beaucoup moins bien organisé qu’une équipe Continentale. J’ai pu courir à un autre niveau. Mais ça s’arrête là… Souvent, c’était à l’arrache et comme simple bouche-trou. (…) Je suis plus heureux et mieux à l’Armée que chez Fortuneo. Il n’y a pas photo. »
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Steven Tronet savoure son titre de champion de France
Il a bien raison de confier ce qu’il réellement vécu et ressenti, même s’il sait que, dans ce milieu, il a sans doute plus à perdre qu’à gagner à se livrer ainsi ; Les difficultés personnelles lui donnent sans doute ce courage de la franchise dans son expression . Bonne chance à Steven Tronet pour cette saison .