Le journal « Ouest France » a donné une interview à Marc Madiot, président de la Ligue nationale et manager général de la FDJ, concernant le sujet en vogue du moment, la fraude technologique. Il revient sur l’enquête réalisée par l’émission de sport hebdomadaire « Stade2 « , diffusée sur France 2 qui sème de plus en plus le doute sur l’implication de l’UCI dans la lutte sur le dopage mécanique.
Marc Madiot le crie haut et fort : il n’a plus confiance en l’UCI. Selon lui, la haute instance du cyclisme ne fait pas tout ce qui est en son possible pour lutter contre le nouveau fléau du cyclisme : « La question est : qu’est-ce qu’on fait, maintenant, pour lever les doutes sur l’utilisation des moteurs cachés dans les vélos ? Je me pose moi aussi des questions. Pourquoi, alors que les soupçons sont de plus en plus forts depuis un an au moins, aucune commission indépendante n’a été créée ? Pourquoi il n’y a pas eu d’enquête interne ? Pourquoi, lorsqu’une demoiselle belge a été chopée avec un moteur dans son vélo lors des championnats du monde de cyclo-cross, l’UCI n’a-t-elle pas déposé plainte ? Pourquoi la Fédération belge ne l’a pas fait non plus ? »
Madiot pourtant, il n’y a pas si longtemps, ne croyait pas en ces pratiques, jusqu’à ce que la vérité lui soit mise sous les yeux : « C’est vrai, je faisais partie, moi le premier, des sceptiques. Jusqu’à ce que l’on nous montre ces petits moteurs. On sait que ça existe. J’ai cru, pendant longtemps, qu’il s’agissait d’un fantasme… Et j’ose encore espérer que ça n’a pas été trop utilisé. Mais maintenant, il faut contrecarrer tout ça. Et j’ai rendez-vous ce vendredi au ministère des Sports pour aborder ce thème. Moi, je n’ai pas peur de le dire, j’ai désormais un problème de confiance vis-à-vis de l’UCI. Si le mec de l’UCI qui est censé contrôler les vélos informe des gens mal intentionnés qu’ils sont pistés par les gendarmes de l’OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), on se demande où on va. Moi, j’ai envie de courir l’esprit tranquille. Vous verrez qu’à trois jours du départ du Tour de France, ce ne sera plus la même limonade. Ça va être explosif ! »
Le patron de la formation française FDJ, est de son côté prêt à affronter un nouveau scandale. Pour lui, il faut aller au bout des choses, le monde du cyclisme n’en sortira que grandi : « Je n’ai pas peur du scandale ! Il faut aller au bout du truc, ne pas continuer à vivre avec ça sur le porte-bagages. S’il faut passer par un scandale, alors passons par un scandale. On ne peut pas être en course et douter de la moindre performance d’un mec. Ni les gens sur le bord de la route, ni les journalistes, ni les coureurs. Je suis prêt à ouvrir mon camion et à donner l’accès à nos vélos à toute heure du jour et de la nuit s’il le faut. Il faut lever les doutes. Faisons-le tous, tous les volontaires. Il est temps d’agir, vraiment. S’il faut découper en rondelles un vélo de temps en temps, on le fera. Il faut lutter désormais, et avec les bons moyens ».
M.Madiot dit : « Si le mec de l’UCI qui est censé contrôler les vélos informe des gens mal intentionnés,etc… »…Ce qui résume assez bien un état d’esprit, la suspicion et forcément la corruption qui peuvent régner dans le milieu ,indépendament du très gros problème de ces « fraudes technologiques »qui n’ont plus vraiment à voir avec le sport …même si elles en font désormais partie ! …
Quand on optimise, on optimise sur tout!!!! On joue avec les règles en essayant de rester en équilibre, mais quelquefois il y a du vent…. Et on tombe.
J’ai toujours pensé (Les commentaires de Cyril GUIMARD m’avait conforté sur ma position) que CANCELLARRA en avait usé et d’autres aussi (CONTADOR??). Et AMSTRONG??? Dans sa façon de pédaler, la durée de ses « sprints » en danseuse dans les dernières montées des étapes, que faut-il en penser?