Dis-moi, dis-moi boule de cristal, est-ce que Peter Sagan va asseoir sa suprématie encore longtemps ? J’ai aussi essayé dans le marc de café et il m’a donné la même réponse que la sphère devineresse. On va en avoir marre de Peto, car le problème ce n’est pas lui, mais les autres !
Peter Sagan on l’adore, mais on pourrait aussi un jour le détester
Le Championnat du monde à Bergen l’a sacré pour la troisième fois consécutive. Une nouvelle désillusion pour nos français à l’image de Julian Alaphilippe qui a fini à la dixième place non sans nous avoir fait monter les pulsations cardiaques à trois bornes de l’arrivée. Mais imaginez que l’on reprend les mêmes et on recommence à l’exception près que le français se fasse passer sur la ligne d’arrivée par le Slovaque pour quelques millimètres seulement. Et rebelote sur des classiques, sur des étapes de grands Tours, des courses d’une semaine, d’un jour, d’une nuit, non là ce n’est pas possible car le cyclisme ne souffre pas de noctambulisme. Aimerait-on autant Peter Sagan dans la guigne sans pitié qu’il infligerait au coureur de l’équipe de France et de la formation Quick-Step Floors ? Et de tous les autres d’ailleurs. Je ne crois pas. La faute incomberait à celui qui leur volerait la vedette. Car, à longue c’est bien ce que l’on dirait à l’endroit de Tourminator, non ?
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Mario Cippolini déplore le manque d’initiative contre Peter Sagan
L’italien qui a remporté le titre de champion du monde à Zolder (Italie) en 2002 a déclaré à l’issue de Bergen que Peter Sagan avait encore de beaux jours devant lui en compagnie de mademoiselle Victoire. Une séduisante success story qui n’a pas fini de l’enlacer au nez et la barbe de ses rivaux. Katarina la femme de l’épris triplement irisé ne semble pas être jalouse de cette relation que l’on peut qualifier à trois. Il Magnifico trouve que le cyclisme est devenu ennuyeux ces quinze dernières années. Pour lui la faute incombe aux entraîneurs et à tous les directeurs sportifs qui se plient aux scénarios écrits d’avance. Il dit. « Que font-ils ? Pourquoi ont-ils laissé Sagan avoir une chance au sprint dans une course de 267 kilomètres. Ne peuvent-ils pas créer une autre situation ? » Il pointe aussi le doigt sur ses principaux adversaires qui n’utilisent pas assez leur imagination et leur roadbook pour essayer de contrecarrer sa force de frappe à lui tout seul lors d’un Championnat du monde. Car Peto roule bien en équipe, mais ne bénéficie pas de son aide ou très peu. Ce qui n’est pas le cas pour les escouades des grosses nations à plusieurs leaders qui se prennent les pieds dans le tapis depuis déjà trois ans. Peter Sagan est arrivé la veille de la course tandis que la plupart des coureurs étaient déjà sur place depuis une semaine. Alors, manquent-il de science de la course où sont-il atteints du syndrome Sagan qui ne se soigne qu’avec une thérapie cognitivo-comportementale appelée désaganisation.
Beaucoup on pu se lasser de l’hégémonie d’Amstrong ou bien se lassent aujourd’hui de celle de C.Froome… La force assez insolente de leurs équipes en est certainement en grande partie la cause ?…
On ne peut pas dire qu’il en soit ainsi pour Peter Sagan, notamment sur les championnats de monde…
M. Cippolini a sans doute raison… Sur le dernier championnat, les plus grosses formations, Hollande, mais surtout Italie ou Belgique, ne se sont pas véritablement engagées dans une course de mouvement, suffisamment loin de l’arrivée… La France a essayé, mais trop isolée ou insuffisante, elle n’a pas pu y parvenir et a surtout courue derrière l’échappée… La course se déclarant essentiellement dans le dernier tour, l’arrivée en groupe devenait presque inévitable… en pro élites…
Alors pourquoi ne pas « se lancer dans le boulot » plus tôt, pourquoi ne pas rechercher à se sacrifier pour un collectif dans une course de mouvement ?… A mon sens, la première et essentielle raison est assez simple, ce championnat se déroule par équipes nationales et non par équipes de marques…
S’il décide d’y participer on va surement se lasser de Peto sur le Tour de France 2018………….?