Dans une dix-septième étape qui aura souri aux baroudeurs, Matteo Trentin (Mitchelton-Scott) s’est démarqué en lâchant tous ses compagnons d’échappée. Sur la ligne d’arrivée à Gap, le champion d’Europe en titre a notamment devancé avec une belle marge Kasper Asgreen (Deceuninck – Quick Step) et Greg Van Avermaet (CCC Team). Terminant à plus de vingt minutes, les favoris sont restés groupés. Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) demeure le leader au général.
Il était bien le plus fort. Impressionnant dans le moment de vérité, Matteo Trentin a écœuré un à un ses adversaires dans la quête de la victoire d’étape. Parti déjà dans le bon coup, l’Italien ne s’est fait jamais piégé ensuite et a fait la différence grâce à sa très bonne condition. Pour lui, il s’agit de son troisième succès décroché sur le Tour de France, mais le premier depuis 2014. En tout cas, c’est une confirmation de la belle course réalisée par le collectif de Mitchelton-Scott qui en est désormais à quatre victoires sur cette édition après les performances de Simon Yates et Daryl Impey.
Matteo Trentin, le plus fort de l’échappée ! Le champion d’Europe a réglé tout le monde à 14 km de l’arrivée pour lever les bras à Gap 🙌 #LesRP #TDF2019 pic.twitter.com/zsU6s6zDxN
— Eurosport.fr (@Eurosport_FR) July 24, 2019
Avantage aux baroudeurs
Pour espérer jouer la victoire sur cette journée, il ne fallait pas rater l’échappée. C’était quasiment une certitude avant que le départ soit lancé, cela s’est confirmé en course. Après seulement quelques kilomètres, un groupe conséquent de trente-quatre membres exactement est sorti. Celui-ci va d’ailleurs occuper les avant-postes le reste du temps et augmenter progressivement son avance. D’abord, cela n’a pas excédé la minute car dans le peloton les équipes Total Direct Energie, Arkea Samsic qui avaient raté le coche ainsi que Sunweb ont roulé pour tenter de revenir. Mais en infériorité numérique, ils n’arriveront jamais à faire la jonction et céderont du terrain au fur et à mesure jusqu’à se relever complètement.
Parmi les hommes de tête qui ont réussi à faire leur place, il y avait notamment Greg Van Avermaet, Matteo Trentin, Bauke Mollema, Dylan Teuns, Rui Costa, Gorka Izagirre ou encore Jasper Stuyven. C’est dire à quel point la première place allait être disputée. A une trentaine de kilomètres de l’arrivée, les hostilités ont été lancées. Dans ce premier coup de force initié notamment par Alexis Gougeard, ils vont être une dizaine de coureurs à se détacher. Puis quelques minutes plus tard, Matteo Trentin va réussir à s’échapper seul. Il abordera avec un certain avantage la dernière difficulté. Dans celle-ci, le champion d’Europe conservera un très bon rythme et ne se fera pas rattraper. La descente et la dernière portion plate n’ont été qu’une formalité lui permettant d’être récompensé sur cette Grande Boucle après quelques places d’honneur.
Maintenant les Alpes
Derrière l’Italien qui a creusé des écarts, Asgreen a fini à trente-sept secondes alors que Van Avermaet a réglé au sprint Mollema, Teuns et Izagirre à quarante-et-une-secondes. Il n’y avait donc pas photo. De son côté, le peloton a vécu une journée loin de cette bataille. Pour ceux qui visent le classement général, mis à part le début de course couru sur un rythme très élevé, ça a été beaucoup plus tranquille par la suite. Les esprits étaient clairement déjà tournés vers les étapes alpestres. Pour Alaphilippe en jaune et ses plus proches poursuivants, une explication au sommet est désormais attendue.
Top 10 du jour. C’est globalement les plus costaud de l’échappée de 34 qui sont présents. Mais Trentin était si fort qu’il aurait pu l’emporter dans n’importe quelle configuration de course. 2 Cofidis dans les 10 pour les français, dont un PLP qui aurait mérité mieux. #TDF2019 pic.twitter.com/IeF63NJvCn
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Quatrième victoire en effet pour L’ami Tchelton, comme Jumbo Visma. Son ajoute le jeune Asbeen qui grille si souvent en tête et second à l’étape pour Deceuninck, ou bien Lotto, toutes deux à trois succés, voici des équipes se partageant bien le gâteau… N’oublions pas T.Pinot, le vainqueur du Tourmalet, mais pour le moment Ineos ou Movistar manquent à l’appel de la victoire… Landa ou Bernal devraient trés naturellement équilibrer la balance. Comme le dit T.Pinot, place maintenant à la charge de la cavalerie légère, car passées ces deux étapes canenculaires heureusemit,hors des vignes du Carentoux dans le le Vitoux, mais par le Vaulcuse ou Vison la Romaine, voici ces trois étapes alapines, la bagarre de dernière semaine pour le jaune ou le paillot à mois et pas aux autres, une lutte stragétique annoncée par ce trajet entre différents directeurs storpifs, comme Madit, Pourtaul, etc…