Les violences actuelles en République démocratique du Congo, où le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda a pris le contrôle de la ville de Goma, ont soulevé des inquiétudes quant à la tenue des prochains championnats du monde de cyclisme au Rwanda en septembre.
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À huit mois des premiers championnats du monde de cyclisme sur route en Afrique, prévus au Rwanda du 21 au 28 septembre 2025, les tensions dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) soulèvent des interrogations. Le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de Goma, une ville frontalière, après des combats intenses ayant fait plusieurs victimes. Cette situation pourrait-elle compromettre l’organisation de l’événement ?
Contactée par Sporza, la société Golazo, concernée par l’organisation des Mondiaux sur route, affirme qu’il n’y a « aucune raison de remettre en cause l’événement à ce stade ». Cependant, Gert Van Goolen, représentant de Golazo, reconnaît que « la guerre dans l’est du Congo pourrait avoir une influence ». Il précise que l’Union Cycliste Internationale (UCI) surveille la situation de près.
Du côté de la Fédération belge de cyclisme, les inquiétudes sont palpables. « Nous nous posons beaucoup de questions, et nous ne sommes pas les seuls », confie Nathalie Clauwaert, sa directrice générale.
L’UCI aurait déjà envisagé un plan B, avec une éventuelle relocalisation des Mondiaux en Suisse. Contactée jeudi matin, l’UCI n’a pas répondu aux sollicitations.
Ces Mondiaux devaient marquer l’histoire en étant les premiers organisés sur le continent africain. Tadej Pogacar, champion du monde en titre, avait même fait part de son enthousiasme à défendre son maillot arc-en-ciel sur un parcours décrit comme « le plus difficile de l’histoire » par l’UCI.
Mais la situation géopolitique complexe, notamment le soutien du Rwanda au M23, jette une ombre sur l’événement. Si les violences persistent, l’UCI pourrait être contrainte de se rabattre sur la Suisse, une option qui décevrait profondément le Rwanda et les amateurs de cyclisme africains.
Le sélectionneur national belge, Serge Pauwels, devait se rendre au Rwanda fin février pour reconnaître le parcours et repérer des hôtels.
Avec huit mois avant le coup d’envoi, l’UCI et les organisateurs espèrent que la situation se stabilisera. Mais si les tensions persistent, le cyclisme mondial pourrait devoir renoncer à un rêve africain.
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