Dès sa première participation au Tour de France, Nans Peters s’illustre. Le coureur français de la formation AG2R La Mondiale a brillamment remporté la huitième étape disputée entre Cazères et Loudenvielle. Une consécration pour celui qui s’était déjà imposé sur les routes du Giro l’an passé.
Echappée gagnante pour Nans Peters
Jour de gloire pour Nans Peters ! Le Français a tout fait parfaitement sur cette huitième journée de course. Réussissant à intégrer la bonne échappée, il a ensuite pris le dessus sur l’ensemble de ses adversaires. Après avoir franchi la ligne d’arrivée, c’était encore difficile pour lui de réaliser la prestation qu’il venait de réaliser. « C’est de la folie. C’était déjà fou sur mon premier Tour d’Italie de remporter une étape, mais là c’est le Tour de France. Je m’étais déjà dit qu’il fallait essayer un jour de me mettre dans une échappée… mais c’est fou. C’était un rêve.»
Face à son plus sérieux rival en fin de course, en l’occurrence Ilnur Zakarin (CCC Team), le Français a su exploité parfaitement le point faible du Russe. « Dans l’échappée, quand je me suis retrouvé devant avec Ilnur Zakarin, je savais qu’il était peut-être plus fort que moi en bosse, mais je n’ai rien lâché. Et ensuite j’ai vu qu’il descendait comme une chèvre, alors je me suis accroché. Lorsqu’il est revenu à moins de dix secondes de moi, je n’avais plus de radio mais je me suis battu, je me suis accroché. Puis à deux bornes, je me suis dit que c’était fait.»
Avec La Tour, vainqueur d’une étape sur une vuelta, cela fait une victoire sur chacun des grands tours pour ces deux coureurs, asssez parallèles au plan stylistique. La Tour n’est pas en grande visibililité ces jours-ci, souhaitons-lui de se mettre en évidence bientôt, pour le plus grand bonheur des amoureux des épopées d’antan, avec ces coureurs qui peinent , ahanent et suent sur les sentiers empierrés qui mènent vers les sommets de la gloire…
Zakarin descend mal, Peters à raison; le russe a d’autant plus de difficultés en descente qu’il a déjà été l’objet de nombreuses chutes… Ce serait malgré tout si bien que chacun sache demeurer en paroles parfaitement respectueux ou pour le moins silencieux au sujet de chacun des adversaires… Un vainqueur ne se grandit pas en disant de l’adversaire qu’il descend »comme un chèvre »… Entendu également : « Zakarin a un côté édulcoré », c’est un peu plus recherché et bien plus acceptable… de la part de L. Jalabert, toujours excellent commentateur, malheureusement encore quelque peu suffisant, comme rappelant malgré lui la manière dont il toisait ses advaersaires sur certaines de ses nombreuses arrivées victorieuses….