Parcours Tour de France 2019 : De Bruxelles aux Champs-Elysées

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Tour de France 2019 parcours
Le parcours officiel du Tour 2019.

Ce jeudi, le parcours du Tour de France 2019 (6 – 28 juillet) a été dévoilé. La Grande Boucle s’élancera de Bruxelles, et commencera par une étape en ligne. Ce sera le cinquième Grand Départ donné de Belgique. Lors des trois semaines de course, le peloton passera notamment vers le Massif Central, les Pyrénées avant de se diriger vers les Alpes qui s’annoncent décisives. Deux contre-la-montre (un par équipe et un individuel) auront également lieu. Et comme il est de tradition, l’Avenue des Champs Elysées marquera la fin de cette 106e édition longue de 3 460 kilomètres.

Le parcours du Tour de France 2019 : 7 étapes de plaine, 5 vallonnées, 7 de montagne et 2 chronos

Bruxelles pour commencer. Les engagés du Tour de France 2019 débuteront du côté de la capitale belge avec une étape en ligne. Celle-ci devrait tourner logiquement en faveur d’un sprinteur. L’enjeu est énorme car il va s’agir d’endosser le premier maillot jaune de cette édition, qui ne va pas tarder à rentrer dans un moment fatidique pour les prétendants au général. Dès le lendemain, à nouveau à Bruxelles, un contre-la-montre par équipes de 27 kilomètres permettra de dégager une première hiérarchie. Pour certains, l’objectif sera de creuser un certain écart alors que pour d’autres, limiter la casse sera le but poursuivi.

C’est durant la troisième journée de course partant de Binche que le peloton quittera la Belgique, le seul pays étranger traversé, pour arriver en France du côté d’Epernay. Dans cette suite de la première semaine, un rendez-vous retiendra particulièrement l’attention. C’est la sixième étape qui se terminera à la Planche des Belles Filles. Montée pour la première fois en 2012, cette difficulté sera déjà empruntée pour la quatrième fois en 2019. Devenu désormais incontournable, ses redoutables pentes représenteront un premier grand test pour les favoris d’autant plus que l’arrivée rallongée d’un kilomètre par rapport aux autres passages va rendre l’ascension encore plus dure. Des passages aux environs des 20% seront à gravir avant de franchir la ligne. C’est dire ce qui attend les coureurs.

Mais cette entame de Tour de France ne manquera pas de piment avec deux jours plus tard une arrivée jugée à Saint-Etienne. Durant cette journée, les coureurs seront en prise à chaque instant, ce qui peut promettre des évolutions au général. Pour les sprinteurs, il ne faudra pas rater les quelques opportunités sur les dix premiers jours, car ensuite les grimpeurs auront très largement les faveurs des pronostics.

Plusieurs arrivées au sommet

Au contraire des années précédentes, la première journée de repos n’interviendra pas le lundi mais bien le mardi. C’est donc dix premières étapes qui auront lieu de façon ininterrompue avant que la deuxième semaine ne démarre. Cette dernière sera constituée en grande partie de la montagne. Mis à part l’arrivée à Toulouse favorable aux sprinteurs, les autres journées pourraient avoir une incidence plus ou moins importante sur le général. Le contre-la-montre de Pau sur 27 kilomètres sera le seul individuel dans cette édition. De quoi ravir les moins bons spécialistes. Avec les arrivées à Bagnères-de-Bigorre, mais surtout au Tourmalet et au Part-d’Albis, certains pourraient bien perdre toutes leurs illusions. Le programme pyrénéen s’annonce en tout les cas corsé avec deux arrivées au sommet. Le nombre sera similaire dans les Alpes, la semaine suivante.

La troisième et dernière semaine promet d’être dantesque. Elle montera progressivement en puissance avec un tracé qui ne cessera de se durcir. Après une étape à Nîmes, puis une fin plus vallonnée à Gap, le triptyque alpestre atteindra des hauteurs qui permettront aux grimpeurs de s’illustrer. Lors de la 18e étape, entre Embrun et Valloire, les mythiques cols de l’Izoard et du Galibier seront à escalader. Le lendemain, les coureurs passeront par le Col de l’Iseran situé à plus de 2 700 mètres d’altitude avant d’en terminer par la montée de Tignes. Et alors que les organismes seront déjà bien empruntés, l’avant-dernière étape du Tour 2019 entre Albertville et Val Thorens comportera le Cormet de Roselend, mais surtout une arrivée à 2 365 mètres d’altitude, soit la troisième plus haute de toute l’histoire du Tour. Le dernier obstacle avant de pouvoir relâcher la pression et finir en apothéose sur les Champs-Elysées le lendemain.

Le programme complet du Tour de France 2019

Etape 1 : Bruxelles – Bruxelles (192 km)

Etape 2 : Bruxelles – Bruxelles (27 km – CLM par équipes)

Etape 3 : Binche – Epernay (214 km)

Une étape entre la Belgique et la France loin d’être évidente. Si le tracé est à considérer comme plutôt plat et favorable aux sprinteurs, il n’est pas certain d’assister à une arrivée massive du côté d’Epernay. En cause, quelques côtes notamment présentes dans les trente derniers kilomètres qui auront pour but d’user le peloton. Cela pourrait même inciter certains coureurs de passer à l’offensive. De quoi offrir un scénario des plus indécis pour le retour en France dans cette 106e édition.

 Etape 4 : Reims – Nancy (215 km)

Etape 5 : Saint-Dié-des-Vosges – Colmar (169 km)

Les premiers véritables difficultés de ce Tour de France 2019. C’est pour la cinquième étape à l’occasion d’une journée disputée entre Saint-Dié-des-Vosges et Colmar. Si c’est loin d’être encore de la haute montagne, cela doit inciter tout de même à la méfiance concernant les candidats au général. Dans les quarante derniers kilomètres, l’enchaînement Côte des Trois-Epis et Côte des Cinq Châteaux fera indéniablement une certaine sélection. De là à voir des favoris se distinguaient ou à flancher, ce serait étonnant. Mais la prise de risque peut valoir le coup sachant qu’à peine une quinzaine de kilomètres sépare le dernier sommet de la ligne d’arrivée.

Etape 6 : Mulhouse – Planche des Belles Filles (157 km)

Ce sont ni les Alpes, ni les Pyrénées, mais c’est une vraie belle journée de montagne qui attendra les coureurs du Tour de France 2019 en ce jeudi 11 juillet. Sur les 157 kilomètres, ils devront notamment passer par cinq difficultés répertoriées toutes redoutables sans exception. A commencer par Le Markstein qui sera prolongé du Grand Ballon. Le point le plus haut de la journée culminant à 1 336 mètres d’altitude. Puis, après la descente et une phase plate très courte, la course abordera le Col du Hundsruck. Passé la mi-parcours, le Ballon d’Alsace sera à grimper avant de se rendre progressivement vers le Col des Chevrères. Cette montée n’est pas très longue mais propose de forts pourcentages qui feront très certainement la sélection. Et c’est seulement après tout ça qu’il sera temps de la Planche des Belles Filles où sera jugée une nouvelle arrivée, la quatrième depuis 2012. Devenu en peu de temps un incontournable, elle a toujours permis de faire certains écarts entre les favoris. Et au vu du profil, tout laisse à croire qu’un scénario similaire peut se reproduire.

Etape 7 : Belfort – Châlon-sur-Saône (230 km)

Etape 8 : Mâcon – Saint-Etienne (199 km)

Pas de grands cols, mais la journée de moyenne montagne par excellence. Entre Mâcon et Saint-Etienne, les coureurs ne seront pas au bout de leurs peines. Mis à part dans la première partie de course, les difficultés vont constamment s’enchaîner ne laissant aucun répit. Il se pourrait bien que cette étape sorte de l’ordinaire. En tout cas, elle offre aux tempéraments offensifs un magnifique terrain d’expression. Autant un homme fort membre d’une échappée peut profiter de ce dénivelé pour aller jouer la gagne qu’un favori peut se dévoiler et faire un grand coup. Dans le Forez, tout peut être imaginé, ce qui donne forcément une saveur particulière à cette journée.  

Etape 9 : Saint-Etienne – Brioude (170 km)

Ressemblant dans certains aspects à l’étape de la veille, celle-ci entre Saint-Etienne et Brioude devrait s’avérer de nouveau difficile pour le peloton à contrôler. Les portions plates seront que très peu présentes. Si le Mur d’Auret-sur-Loire placé dans la première partie pourra profiter aux baroudeurs pour se dégager, c’est surtout la côte de Saint-Just qui devrait avoir une incidence dans le final. Son sommet à douze kilomètres du terme peut laisser envisager plusieurs scénarios.

Etape 10 : Saint-Flour – Albi (218 km)

Etape 11 : Albi – Toulouse (167 km) 

Etape 12 : Toulouse – Bagnères-de-Bigorre (202 km)

Une entrée dans les Pyrénées en douceur. Ce n’est pas une journée terrifiante à laquelle sera confronté le peloton. Avec deux cols réputés mais assez loin de l’arrivée, cela devrait plus être une bataille pour la victoire d’étape que celle pour le général. Le sommet du Col de Peyresourde sera à environ 65 kilomètres de l’arrivée tandis qu’après l’ascension de Hourquette d’Ancizan, il en restera encore une trentaine à parcourir. Pas sûr donc qu’à Bagnères-de-Bigorre, la hiérarchie soit modifiée même quelque peu.

Etape 13 : Pau – Pau (27 km – CLM individuel)

Un test important. L’unique contre-la-montre individuel de cette édition se tiendra durant la treizième étape et ne sera pas très long. Il fera 27 kilomètres et effectué autour de la ville de Pau sur un parcours un petit vallonné dont une côte celle d’Esquillot, mais rien de bien méchant non plus. Les meilleurs rouleurs devront impérativement gratter du temps sur les grimpeurs pas trop à l’aise dans ce genre d’effort puisque dans la foulée du très lourd va arriver.

Etape 14 : Tarbes – Col du Tourmalet (117 km)

Une arrivée mythique pour une victoire de prestige en jeu. La deuxième étape en ligne dans les Pyrénées offrira un magnifique terrain de jeu pour les grimpeurs encore plus qu’en direction de Bagnères-de-Bigorre deux jours auparavant. Car, après la Planche des Belles Filles en première semaine, ce sera la deuxième arrivée au sommet de ce Tour de France. Et non des moindres avec le Col du Tourmalet, qui servira de juge de paix. Mythique ascension et réputé très difficile à la fois pour sa longueur et ses pourcentages, cela s’annonce comme un grand rendez-vous à ne pas manquer. En plus, l’étape sera courte (117 km), ce qui devrait favoriser l’action. A noter aussi qu’à la moitié du tracé le Col du Soulor sera également à franchir, avant de s’attaquer à ce géant de la Grande Boucle. Il est probable que plus d’un aura dit adieu à ses grandes ambitions au soir de cette étape.

Etape 15 : Limoux – Prat-d’Albis (Foix) (185 km)

Une dernière journée corsée dans les Pyrénées. Si elle n’atteindra pas les hauteurs telles que le Col du Tourmalet peut présenter, l’enchaînement des difficultés pourraient faire des dégâts. Avec le Port de Lers, suivi du Mur de Péguère, les coureurs seront déjà mis à contribution avant même de se frotter à une arrivée inédite sur le Tour. A Foix, ils en finiront par le Prat d’Albis, qui refermera le chapitre pyrénéen.

Etape 16 : Nîmes – Nîmes (177 km) 

Etape 17 : Pont-du-Gard – Gap (206 km)

Etape 18 : Embrun – Valloire (207 km)

Pas d’arrivée au sommet, mais un programme de choix. C’est ce qui attend les protagonistes lors de la dix-huitième étape. Une journée qui marque l’entrée de la course dans les Alpes. Et celle-ci sera directement réalisée de manière brutale avec trois cols à franchir. Après une mise en bouche avec le Col de Vars, deux géants du Tour feront face aux coureurs, le Col d’Izoard puis le Col du Galibier. De quoi ravir les adeptes de la montagne mais aussi des hautes altitudes. Leurs deux sommets respectifs culminant respectivement à 2 360 mètres et 2 640 mètres d’altitude. Une fois passé tout ces obstacles, une dernière descente mènera directement à l’arrivée jugée à Valloire.

Etape 19 : Saint-Jean-de-Maurienne – Tignes (123 km)

Une étape pas très longue et une arrivée au sommet. Autant d’éléments pour encore faire basculer le Tour de France à 48 heures de l’arrivée. L’étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Tignes peut en tout cas offrir ce genre de scénario. Reste à certains coureurs d’en profiter pleinement, mais il ne faudra pas attendre la toute fin sinon le gain risque d’être marginal. A cinquante kilomètres de l’arrivée, la course abordera le Col de l’Iseran, qui peut s’avérer redoutable en atteignant en plus les 2 770 mètres d’altitude. Ce sera le point le plus haut de cette 106e édition. Quand le sommet sera franchi, il ne restera plus que 38 kilomètres. La majorité d’entre eux seront surtout effectués en descente ou en plaine, avant de remonter pour rejoindre Tignes.

Etape 20 : Albertville – Val Thorens (131 km)

Des allures d’étape reine. En tout cas, l’organisation a fait le choix pour cette année de concentrer les difficultés jusqu’à la veille de l’arrivée finale traditionnelle à Paris. Pour le dernier opus alpestre, ce sera un menu très copieux en perspective. Trois cols ou côtes seront répartis sur les 131 kilomètres entre Albertville et Val Thorens. Après une entrée en matière de quelques kilomètres, il faudra déjà attaquer le Cormet de Roselend. Un premier obstacle de taille, qui se poursuivra par la côte de Longefoy quelques dizaines de kilomètres plus loin. Mais c’est surtout après avoir traversé la commune de Moûtiers que le pire est à venir avec la longue, très longue montée vers Val Thorens. Cette difficulté fait pas moins de 33 kilomètres. A ce seul chiffre évocateur, cela témoigne de ce que vont devoir affronter les coureurs. Mais aussi un terrain propice pour tenter les ultimes offensives afin de terminer à la meilleure place possible du général. Quand il en sera fini de Val Thorens, tous les pièges auront été déjoués et le vainqueur du Tour 2019 sera alors connu. Mais pas avant, le profil de cette avant-dernière journée peut réserver quelques surprises.

Etape 21 : Rambouillet – Paris Champs-Elysées (127 km) 

https://twitter.com/LeTour/status/1055417573326622721

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