Après cinq saisons à rouler sous les couleurs de la BMC Racing Team, Philippe Gilbert a décidé de donner un nouveau souffle à sa carrière en rejoignant la formation Quick-Step Floors cet hiver. A l’occasion d’une entrevue accordée à la RTBF, l’ancien champion du monde explique son choix et dévoile ses ambitions.
Quick-Step Floors, un choix audacieux
Il est l’un des transferts les plus marquant de l’hiver. Philippe Gilbert quitte la BMC Racing Team pour Quick-Step Floors. De retour au pays, le Belge s’est confié à la RTBF sur ce changement d’équipe dont il est l’instigateur: « Dans l’esprit des gens, j’étais un peu ‘maqué’ BMC depuis des années et j’allais gentiment terminer ma carrière là-bas. Et m’éteindre gentiment aussi… mais c’est pas du tout ce que je voulais! Je ne voulais pas attendre le mois de septembre pour le faire savoir donc j’ai pris mon téléphone assez tôt dans la saison. J’ai fait savoir à Patrick Lefevere que j’étais éventuellement prêt à parler. Il m’a rappelé très vite et on est rapidement tombé d’accord.«
Courtisé par Fortuneo-Vital Concept qui lui a proposé un contrat de trois ans, l’ancien champion du monde a préféré intégré l’équipe de Patrick Lefevere qui lui a proposé un an seulement: « Je voulais vraiment rejoindre une équipe de cette dimension-là, capable de gagner toutes les grandes courses du monde. Et c’est ça qui me fait plaisir. En plus, ça répartit la pression sur tout le monde. On voit que tous les coureurs sont motivés avec déjà un bon niveau en janvier. Et puis, on s’entend tous bien!«
Le Tour des Flandres en ligne de mire
Cette année, le Belge va se concentrer sur les classiques flandriennes et particulièrement le Tour des Flandres, qu’il aimerait ajouter à son impressionnant palmarès. Pour rappel, Philippe Gilbert c’est trois Amstel Gold Race, une Flèche Wallonne, un Liège-Bastogne-Liège et deux Tour de Lombardie entre autres. « Le Tour des Flandres est une course qui m’a toujours beaucoup attiré. A part en 2009, 2010 et 2011 chez Lotto, je ne me suis jamais vraiment préparé spécifiquement pour le Ronde. Les deux fois où j’ai essayé, j’ai terminé sur le podium! Donc, en préparant cela spécifiquement, dans un groupe Quick-Step qui vit pour ça, je serai au départ avec beaucoup d’ambition. »
Il y affrontera l’un de ses plus grands rivaux, son ancien coéquipier Greg Van Avermaet, avec lequel les relations étaient parfois tendues en ce qui concerne le partage du leadership sur certaines courses chez BMC: « La collaboration sera plus facile avec Tom Boonen que Greg Van Avermaet, c’est clair et net! Avec Boonen, on est très différents et en même temps, très complémentaires. C’est pour ça que ça va marcher.«