Le coureur espagnol nous a gratifié d’une belle pirouette cette semaine en annonçant qu’il se retirait définitivement de la compétition mais quelques jours plus tard il annonçait qu’il avait signé officiellement un contrat de deux ans avec la nouvelle équipe Bahreïn-Merida qui a pour patron controversé le prince Nasser (un autre qui aime les belles montres) Bin Hamad Al Khalifa. Sans doute que le mot retraite devait lui procurer une émotion stressante à lui blanchir les tempes et par le biais de ce retour insolite il a trouvé le moyen de reculer l’échéance grisonnante. Au-delà de cette course contre le temps voici l’unique raison pour laquelle Purito a décidé de remonter sur son vélo.
–Composez-moi le numéro de Joachim Rodriguez.
-Allô Monsieur Rodriguez.
-Oui c’est moi.
-Bonjour, je suis le prince Nasser Bin Hamad Al Kha..
-Oui ça va j’ai compris !
-Je vous téléphone à propos de votre retraite.
-Ma retraite !
-Oui votre retraite.
-Qu’est-ce qu’elle a ma retraite ?
-Je voudrais vous en faire sortir.
-Ben déjà que j’y suis à peine rentré !
-Vous avez toujours l’intention d’arrêter ?
-J’ai bien réfléchi, oui.
-Je peux vous proposer beaucoup d’argent pour vous faire changer d’avis.
-Qu’est-ce que vous entendez par là beaucoup d’argent ?
-Une très grosse somme.
-Combien ?
-Suffisamment pour ne pas vous soucier de vos dépenses pendant votre retraite.
-Ecoutez, heu… On peut en reparler dans quelque temps. Laissez-moi quelques jours pour y réfléchir.
-Non je voudrais une réponse tout de suite. J’ai des principes et ça marche toujours à la baguette avec moi. D’ailleurs il y en a qui portent toujours les traces.
-Je peux vous demander une faveur ?
-Faites !
-Une caisse de cigares chaque mois en plus de mon salaire.
Le prince Nasser Bin Hamad Al Khalifa tape dans ses mains pour prévenir sa secrétaire de noter ce que Purito souhaite comme avantage.
-Vous aurez ce que vous voudrez.
-Marché conclu.
-Marché conclu Monsieur Rodriguez !
-Au revoir Prince.
-Au revoir Purito !
Le prince allume un barreau de chaise et déclare : « J’ai toujours ce que je veux, avec ou sans cigare ! »