En cette seconde journée de repos sur le Tour d’Espagne à Castellón, les favoris Quintana, Froome, Contador and co se ressourcent avant de livrer les dernières batailles à la conquête du maillot rouge de leader de cette 71 ème Vuelta. Les favoris répondent présents et ne se laissent pas déborder face aux outsiders. Une situation qui s’est avérée différente en 2013 lors de la 68 ème édition. Christopher Horner, l’éternel grégario de ses leaders s’est imposé avec grande surprise lors de la Vuelta 2013 … à 41 ans ! Il remporte deux victoires d’étape en costaud et remonte de la quatrième à la première place pour conquérir le maillot rouge de leader lors de la 19 ème étape et aller chercher la victoire finale devant Vincenzo Nibali et Alejandro Valverde. Chris devient le plus vieux vainqueur d’un Grand Tour. Engagé à la FDJ en 1997 pour ses premiers pas en Europe, l’américain quitte le vieux continent en 2000 pour s’envoler sur ses terres aux Etats-Unis où il engrange les victoires et la confiance nécessaire à un retour en Europe en 2005 chez Saunier Duval-Prodir. Dès lors, Horner prend les rôles de lieutenant de Luxe pour Cadel Evans chez Lotto puis d’Alberto Contador et de Levi Leipheimer chez Astana avant de devenir leader chez RadioShack où il parvient à décrocher le Graal. En 2014, sous les couleurs de la Lampre, il vient avec ambition sur la Vuelta pour défendre son titre mais un taux de cortisol, résultant de la prise de corticoïdes sous autorisation thérapeutique pour soigner sa bronchite, brise son rêve de doubler. Horner n’est pas conservé par la formation italienne et il s’envole aux USA pour s’engager chez la modeste équipe continentale Airgas-Safeway en 2015. Il court depuis le début de l’année chez la team Lupus, autre formation continentale américaine. A bientôt 45 ans au mois d’octobre, le vétéran américain n’est pas prêt de s’arrêter et compte bien continuer à rouler pour le plaisir sur le sol américain.
Comment ne pas garder un certain souvenir de cette vuelta 2013 ! Personnellement je retiens la façon dont les adversaires d’ Horner appréhendaient la fin des ascensions lorsque celui-ci se portait en tête…Ils s’accrochaient tous comme des malheureux et on percevait vraiment leur inquiétude, chacun se demandant jusqu’à quand il allait pouvoir suivre le rythme exténuant de ce surprenant coureur américain qui leur avait été toujours largement inférieur jusque-là !…