À l’occasion de la présentation de sa nouvelle équipe, la Groupama-FDJ, Rémi Cavagna est revenu sur sa saison 2024 particulièrement difficile. Le Français, spécialiste du contre-la-montre, a vécu une saison compliquée au sein de l’équipe Movistar. Ses performances se sont effondrées, affectant son moral et l’entraînant dans une spirale négative. « Cela a impacté tous les aspects de ma vie, tant sur le plan personnel que professionnel », a confié Cavagna. Désormais, il espère retrouver des couleurs et relancer sa carrière au sein de sa nouvelle formation.
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Rémi Cavagna (29 ans), l’un des meilleurs rouleurs français de sa génération, revient de loin. Après une saison 2024 catastrophique sous le maillot de Movistar, le « TGV de Clermont-Ferrand » a retrouvé un nouveau souffle au sein de l’équipe Groupama-FDJ. Lors de la présentation de sa nouvelle formation, le spécialiste du contre-la-montre s’est confié sur son mal-être passé et ses ambitions pour l’avenir.
Une saison à oublier
2024 restera comme l’année la plus sombre de la carrière de Cavagna. Aucun top 10, des performances en berne et un moral au plus bas. « C’était un enchaînement de circonstances néfastes, un cercle vicieux. Je me suis perdu, je me suis oublié », explique-t-il. Loin de ses standards, le coureur a même envisagé de tout abandonner. « Je me demandais ce que je faisais sur un vélo. Mes amis et ma famille ne me reconnaissaient plus. » Chez Movistar, rien ne semblait fonctionner. Dès mars-avril, les relations avec l’équipe se sont détériorées. « Ni eux ni moi n’étions satisfaits. On a trouvé un compromis, et je les remercie de m’avoir laissé partir », confie-t-il. Une séparation salutaire pour le Français, qui a rapidement trouvé un nouveau départ chez Groupama-FDJ.
Un nouveau départ en France
De retour dans une équipe française, Cavagna respire à nouveau. « Ça m’enlève une charge mentale. Psychologiquement, ça va beaucoup mieux, et physiquement, ça suit. » Le coureur, qui se sent comme un « néo-pro », a retrouvé un cadre propice à l’épanouissement. « Je me sens considéré ici. L’équipe a tout fait pour me rassurer. » Un changement d’environnement qui passe aussi par un nouveau matériel. Après avoir enchaîné les marques (Specialized chez Quick-Step, Canyon chez Movistar), Cavagna découvre désormais Wilier Triestina. « Je suis super satisfait. Le vélo de chrono est une tuerie », s’enthousiasme-t-il.
Stefan Küng, un allié de poids
Au sein de la Groupama-FDJ, Cavagna pourra compter sur l’expertise de Stefan Küng, l’un des meilleurs spécialistes du contre-la-montre au monde. « C’est un grand champion, il va me pousser vers le haut », reconnaît-il. Les deux hommes travaillent déjà main dans la main avec l’équipementier pour optimiser leur matériel. « Après chaque sortie, un technicien est là pour recueillir mon ressenti. Je n’avais jamais eu ça avant. »
Des ambitions revanchardes
Avec une préparation minutieuse et un travail postural réalisé durant l’intersaison, Cavagna se sent plus fort que jamais. « Je veux retrouver le Rémi à l’attaque, celui qui fait des échappées à 100 km de l’arrivée. J’ai envie de me faire plaisir et de gagner. » Ses premiers objectifs ? Le GP La Marseillaise, l’Étoile de Bessèges et le Tour de l’Algarve, où il pourra déjà tester son niveau sur les contre-la-montres. Ensuite, Paris-Nice et le Tour de France, qui passera près de chez lui le 14 juillet, figureront parmi ses priorités.
Une leçon de résilience
Pour Cavagna, cette année noire aura été une leçon de vie. « Je ne veux pas avoir de regrets dans dix ans. J’ai envie de tout donner et de montrer que je peux faire mieux. » Avec une équipe qui croit en lui et une motivation retrouvée, le rouleur français est prêt à écrire un nouveau chapitre de sa carrière. « Quand ça va dans la tête, tout va bien », conclut-il. Et cette fois, tout semble aligné pour que Rémi Cavagna retrouve la lumière.
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