Tout simplement le meilleur. Tadej Pogacar a écrasé les Championnats d’Europe 2025 pour s’offrir le maillot étoilé après 76km d’échappée en solo, sa 106ème victoire professionnelle, la 50ème en solitaire… Remco Evenepoel, comme aux Mondiaux il y à une semaine, était le deuxième meilleur du jour et prend une médaille d’argent logique. Paul Seixas, le français termine à une historique 3ème place à 19ans et 11 jours.
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Les premières grandes offensives sont parties après seulement 50km mais c’est bien à 76km que Tadej Pogacar, le patron du peloton a réussi à faire céder tout le monde, y compris Remco Evenepoel. D’abord aidé par Juan Ayuso, Paul Seixas et Christian Scaroni, le belge est ensuite parti seul à la poursuite du slovène à 30km de l’arrivée mais le Champion du Monde et d’Europe du Contre la Montre n’a pas réussi à réduire l’écart en dessous de la minute.
Pour la 3ème place, le jeune français Paul Seixas, 19ans à peine, a réussi à décrocher Juan Ayuso à 6km de l’arrivée et a ensuite serré les dents pour se défaire de l’italien Scaroni dans les pentes les plus raides du Val d’Enfer. Magique et tellement prometteur, le prodige français Paul Seixas incarne tout l’espoir du public français pour l’avenir mais déjà pour le présent comme le prouve cette incroyable médaille de bronze.
Pour bien se rendre compte de l’exploit du jeune tricolore, à ses côtés sur le podium on retrouve le quadruple vainqueur du Tour de France et double Champion du Monde, et le Champion Olympique, Champion du Monde et Champion d’Europe du Contre la Montre… rien que ça. Un podium tout simplement HISTORIQUE.
Christian Scaroni se contente donc de la 4ème place juste devant Tom Skujins, décidément véritable homme de championnats.
Jonas Vingegaard, jamais dans le match a quant à lui été laché à plus de 100km de l’arrivée et a abandonné.
La France, à domicile, place 3 coureurs dans le top 10 avec Seixas donc 3ème mais également Sivakov 8ème et Grégoire 10ème. A noter que seuls 17 coureurs ont franchi la ligne d’arrivée.
Classement Championnat d’Europe hommes 2025 :
1 – POGACAR Tadej (Slovénie)
2 – EVENEPOEL Remco (Belgique) + 0:31
3 – SEIXAS Paul (France) + 3:41
4 – SCARONI Christian (Italie) + 4:01
5 – SKUJINS Tom (Lettonie) + 4:16
6 – AYUSO Juan (Espagne) + 4:21
7 – SKJELMOSE Mattias (Danemark) + 5:01
8 – SIVAKOV Pavel (France) + 5:55
9 – GAROFOLI Gianmarco (Italie) + 5:59
10 – GREGOIRE Romain (France) + 6:52
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Quel chantier ! comme c’était prévisible au vu de la difficulté du parcours la messe a été dite quand Pogacar l’a décidé tuant tout suspens même si comme à Kigali Evenepoel a fait de la résistance et a montré qu’il était bien le « dauphin du roi ». Vingegaard de son côté certainement mal préparé a « plié » dès que le rythme s’est élevé .
Cette course a montré l’énorme potentiel de P Seixas qui en plus de capacités physiques énormes a montré un mental d’acier quand étant lui même dans le dur il a en attaqué sans relâche pour finir par faire plier Scaroni après avoir mis Ayuso au supplice . Voici peut être enfin celui qu’on attend depuis B Hinault , en tous cas on peut l’espérer .
A noter la belle course d’ensemble de l’équipe de France qui sur 17 coureurs qui terminent en voit 5 aller au bout , Voeckler le remonteur de pendules n’y est certainement pas pour rien !
Ce fut à peu près la même course qu’à Kigali, avec les deux mêmes au deux premières places, Skujins encore 5é, Ayuso et Skjelmose encore au top 10. Les cinq autres top 10 à Kigali n’étaient pas présents. Relevons des français très performants sur leurs terres, avec de nouveau P. Seixas en premier d’entre eux, et cette fois-ci à la meilleure place possible derrière les deux phénomènes. Deux, car Evenepoel fit souvent jeu égal avec Pogacar, hormis dans la longue montée à forts pourcentages, comme au Rwanda… La différence de niveaux se révélait avec le trio Ayuso-Seixas-Scaroni en grandes difficultés pour passer des relais à Evenepoel : le belge parti, les trois perdirent alors régulièrement beaucoup de temps, mais ils respiraient mieux et pouvaient se relayer de manière un peu plus apaisée… L’affaire était alors pliée depuis un bon moment, le rêve impossible de certains n’ayant pu prendre corps un seul instant… Car dans de telles joutes, sur de tels terrains, avec Pogacar et encore plus cette année avec la sérénité du slovène en fin de parcours, lorsque tous les autres sont morts ou presque, l’intérêt pour les cardiaques réside dans la tranquillité et le calme que garantit l’absence de suspense ou d’émotions trop fortes…