En regardant dans le rétroviseur de l’année 2017, on y voit Thibaut Pinot en plein épanouissement sur le Giro d’Italia 2017, 4e au final et une victoire d’étape dans la musette, on l’observe à la peine sur le Tour de France et non repartant puis on ne l’aperçoit pas sur la course en ligne des mondiaux à Bergen. La saison 2018 se dessinera sous un autre angle pour le grimpeur/puncheur de l’équipe (Groupama-FDJ). Bien que séduit par le parcours du Giro d’Italia 2018, il fera l’impasse sur la course italienne qui l’aime particulièrement et se concentrera sur la Grande Boucle ainsi que sur le Championnat du monde sur route à Innsbruck (Autriche). Bonne année Thibaut ! Qu’elle t’apporte victoires là où pèse lourd le poids de tes vœux les plus chers.
Thibaut Pinot veut de la fraîcheur et non de la lourdeur en 2018
« Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus, je dynamite, je disperse, je ventile ! Cette célèbre phrase de Bernard Blier dans les « Tontons Flingueurs » siérait bien à Christopher Froome (Sky) qui attend malgré tout d’être mangé à la sauce UCI. On va peut-être le retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Thibaut Pinot, lui, ne veut que de la fraîcheur pour aborder les deux grosses échéances de son calendrier de course 2018. C’est ce qu’a déclaré Marc Madiot le dirigeant de l’équipe Groupama-FDJ et l’actuel président de la Ligue nationale de cyclisme. Il a fait ses petits calculs et pour lui le Franc-Comtois avait abordé le Tour de France 2017 grillé comme un chamallow au bout d’une pique, resté trop longtemps au-dessus du feu. Ses jours de course vont être revus à la baisse. Trente-deux contre quarante-six en 2017. Quatorze jours épars où Thibaut Pinot va pouvoir manger tranquillement des crèmes glacées et du pop-corn en regardant la télé, s’empiffrer de gâteaux et se faire des petits plats en sauce dans la légèreté du temps qui passe.
Ne parlez pas de triplé genre giro, tour, championnat du monde à Madiot ! Quand il entend « triplé », il voit rouge, blanc, bleu, il lève les bras au ciel et voit toutes froome de couleurs ! A Innsbruck il veut avoir là Pinot frais, avec le pitre de chamtion du monde ! Et il l’a dit et redit à Pinot : « oui, c’est un chantier, ça rentre par une oreille et ça doit pas ressortir par l’autre, tu bouges pas et tu seras champion !… Si c’est pour martyr à Jérusalem pour te piner la froome qu’on verra peut-être plus, pas question, on va se caser sur les jours de bourse, on joue pas avec le hasard à la FDJ, etc.. ».
Il n’a pas tort Madiot, le gars qui fait à fond deux grands tours ne peut pas être champion… ça devrait souler comme de l’eau de course, on n’est plus à l’eau de roche, cuvée grand cru Stephen 87 … Tripler, avec les profils de tous les cols à monter, ce serait un jeu de dupe, encore une fois !