Pour Tirreno-Adriatico 2021 (10 – 16 mars), dont le parcours vient d’être révélé par l’organisation, il y en aura pour tous les goûts. Autant les sprinteurs et puncheurs pourront viser des succès d’étapes que le classement général se jouera entre les meilleurs grimpeurs-rouleurs. La dernière édition, disputée en septembre, avait sacrée Simon Yates (Mitechlton-Scott) devant Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) et Rafal Majka (BORA – hansgrohe).
Des profils variés sur Tirreno-Adriatico 2021
A première vue, tous les types de coureurs pourront s’exprimer sur la 56e édition de Tirreno-Adriatico. A commencer par les sprinteurs, qui auront une première étape qui leur sera destinée autour de Lido Di Camaiore. Il faudra ensuite certainement attendre l’avant-dernier jour de compétition, soit la sixième étape, pour les voir à nouveau à l’avant. Même s’il est vrai que la troisième étape arrivant à Gualdo Tadino peut leur être favorable également, mais un puncheur peut tout à fait aussi les battre sur cette journée. Par contre, la deuxième et cinquième étape en direction de Chiusdino et Catelfidardo sont clairement plus vallonnées.
Tirreno-Adriatico 2021 récompensera un coureur complet
Pour le classement général final de Tirreno-Adriatico 2021, s’il faudra bien sûr négocier parfaitement les profils dits casse-pattes, la quatrième étape paraît comme celle à ne pas rater. Elle sera essentielle pour creuser des écarts. Sans aller très haut en altitude, il faudra néanmoins passer par deux cols, le Passo Capannelle avant l’arrivée jugée au sommet à Prati di Tivo. Cette dernière montée est longue de 14,5 kilomètres à 7%. S’imposer là-haut ou de finir dans les premières positions permettra assurément de jouer quelque chose d’intéressant lors de la septième et dernière étape. Ce sera le traditionnel contre-la-montre individuel à San Benedetto del Tronto, qui décidera définitivement du vainqueur final.
Le gros-plan de la photo nous montre donc le trophée du vainqueur, ce fameux trident doré, l’arme de Neptune, pour cette « course des deux mers », reliant l’ouest et l’est de la botte… La tradition veut que ce trident soit extrait de la mer Thyrrénienne quelques jours avant le départ… La main, non de Poséidon ou de Neptune, mais de Simon Yates, brandit ici le trophée; Le britannique, vainqueur de l’édition 2020, est reconnaissable à son masque noir et à son maillot bleu de leader, le bleu comme autre symbole marin… Souvenons-nous… : Par cette victoire, S;Yates en devint l’un des favoris du dernier giro 2020, mais la maladie l’écarta assez rapidement de la course au maillot rose…
Le parcours, parfaitement exposé dans cet article, revient à un tracé dirons-nous plus classique, avec de magnifiques étapes pour puncheurs, caractéristiques par les multiples passages d’une même difficulté, comme à Castelfidardo, et puis une arrivée au sommet dans le massif du Gran Sasso, à Prati di Tivo, dans les Abruzzes… Sur le giro, dernières victoires dans ce massif : Marco Pantani …et Simon Yates en 2018… Le giro n’est arrivé qu’une seule fois à Prati di Tivo, en 1975, avec la victoire de Battaglin… mais ce n’est pas la première fois que Tirreno passe par là… Par parenthèse, c’est dans cette région que les SS vinrent libérer en 43 Mussolini, que ses opposants au grand conseil avaient chassé du pouvoir et constitué prisonnier ici… Quelques temps avant le chant du cygne, cette si lugubre république de Salo, avant la chute finale, heureuse et définitive du duce; la fin d’un régime qui avait duré plus de vingt ans…