Nombreux sur chaque liste de départ, les sprinteurs auront des nouvelles occasions de s’illustrer au Tour de France 2018. Mais cette fois-ci, les chances de victoires d’étapes seront plus minces. Neuf étapes au maximum peuvent revenir à un coureur rapide.
Tour de France 2018 : objectif maillot jaune
Cinq chances sur neuf en première semaine ! C’est la probabilité de voir un sprinteur sacré sur une étape dans la première moitié du Tour de France 2018. Ils ne devront surtout pas manquer l’occasion, car après les opportunités seront rares. Dès le premier jour de course, entre Normoutier-en-l’Ile et Fontenay-le-comte, une formidable récompense s’offre aux coureurs rapides du peloton. En plus d’une victoire d’étape jamais anodine, le prestigieux maillot jaune est en jeu. C’est dire la tension qu’il va y avoir pour cette explication massive. Et puis, cela ne se représente pas tous les ans, loin de là.
Par exemple, Marcel Kittel a connu déjà les joies de porter cette tunique. Et au vu de sa forme, il se présente évidemment à ce jour comme un sérieux prétendant. Devenir le premier leader du Tour de France est quoi qu’il arrive ensuite une saveur particulière. Mais la concurrence va être âpre avec en tête de liste, le Français Arnaud Démare qui peut postuler légitimement à ce maillot. En grande forme en 2017, le coureur de la FDJ devra afficher un niveau équivalent pour jouer sa carte personnelle à fond. Mais les Peter Sagan, Alexander Kristoff, Mark Cavendish, Nacer Bouhanni, André Greipel, Elia Viviani, Edvald Boasson Hagen, Fernando Gaviria ne comptent pas en rester là. Ils sont tous des potentiels porteurs du maillot jaune en 2018. Cela promet énormément.
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Pas le droit à l’erreur
Le maillot jaune peut être un objectif pour toute cette caste de coureurs, mais il y a aussi les victoires d’étapes à aller chercher. Sur les neuf premières étapes, la majeure partie de leur Grande Boucle va se jouer. Les arrivées à Mouilleron-St-Germain, Sarzeau, Chartres et Amiens sont faites pour eux. Sinon, le temps d’attente va être beaucoup plus long avec Valence, Carcassonne, Pau et Paris. Mais pas sûr que dans la seconde moitié, des étapes pour sprinteurs leur reviennent au vu de la grande difficulté des étapes de montagne.
Le nombre de sprinteurs frustrés à la fin du Tour sur les Champs Elysées risque d’être plus important que les années précédentes. Il suffit qu’il y ait une domination du style Marcel Kittel pour que la concurrence ne prenne uniquement les miettes. C’est la condition physique qui va prévaloir sur les premières étapes, mais rapidement c’est la fraîcheur qui prendra le dessus. Les dénivelés en Bretagne accumulés avec l’étape de pavés, sans oublier les massifs montagneux vont opérer une autre sélection. Encore plus pour cette 105ème édition, pas sûr que le maillot vert se joue qu’avec les points empochés sur les sprints plats. Le tenant du titre Michael Matthews et les autres sont prévenus.
Site officiel de la course
La seconde étape n’arrive pas à Mouilleron-St-Germain, elle part de cette commune (qui est d’ailleurs une commune nouvelle, regroupement de deux communes depuis le 1er janvier 2016) et arrive à La Roche sur Yon, la « ville Napoléon », la préfecture de Vendée… Par contre, la première étape arrive bien à Fontenay le comte, l’ancienne préfecture, appelée Fontenay-le-Peuple sous la révolution avant que Napoléon ne lui redonne son nom d’origine ! … C’est qu’en ces contrées, on ne badine pas avec l’histoire !… Pour l’anecdote, je vois qu’il existe en Vendée un autre Mouilleron, y mouille souvent dans le coin, Mouilleron le Captif, prés de La Roche sur Yon… La légende dit que ce Mouilleron le Captif tient son nom du seigneur de la Molle, prisonnier de son vainqueur au moyen-âge, celui-ci l’ayant contraint de tourner la meule… Il aurait pu lui demander de pédaler sur home-trainer pour produire l’électricité, mais c’était trop tôt, nous étions encore aux temps de l’invention de la poudre…etc…