Gagner le Tour de Lombardie, c’est entrer dans l’Histoire du cyclisme

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Vincenzo Nibali fait parti des favoris
NIbali pour un 2e sacre après 2015 ? Photo : Giro il Lombardia - ANSA/Claudio Peri

A moins de 24 heures du dernier Monument de la saison cycliste 2017, un certain nombre de coureurs peuvent prétendre à la victoire. Puncheur ou grimpeur, c’est la gloire éternelle pour le vainqueur du Tour de Lombardie. Bien plus qu’une simple ligne à un palmarès.

Le Tour de Lombardie, un Monument

Demain, c’est la 111ème édition du Tour de Lombardie ! Rien que ce chiffre démontre à quel point face les coureurs font face à une classique légendaire du calendrier cycliste. Vraiment à part parmi toutes les offres, son parcoures est vraiment spécifique. Réservé à un type de coureur qui n’a pas forcément l’occasion sur d’autres courses d’un jour pendant le reste de l’année. A coup sûr, c’est celle qui convient le mieux à la caste des coureurs de Grand Tour, tant le dénivelé est important. C’est plus de 4 000 mètres positifs pour cette édition 2017, avec six montées plus ou moins pentues à gravir. C’est dire la difficulté qui se dresse sous la roue des participants.

Le parcours proposé par les organisateurs n’offrent pas de grosses ascensions avant les 70 derniers kilomètres de course. Après, place à l’enfer, et au côté historique de ce grand rendez-vous de sport. La montée de la Madonna del Ghisallo présente un pourcentage moyen de 6,2% mais surtout des pentes maximales à 12 et 14%. Largement suffisant pour opérer une première sélection dans le peloton. Mais ce n’est qu’une mise en bouche par rapport à ce qui suit avec le Muro Di Sormano, comparable au célèbre Mur de Huy, en plus difficile. Sur une distance de 1,9 kilomètres, la pente moyennes est proche des 16% avec des pointes à 25, 27%. Une première grande bagarre entre favoris est envisageable déjà à ce stade de la course.

Et dire qu’il reste cinquante kilomètres au sommet de cette terrible montée. Le cap des 200 bornes est pratiquement atteint, mais comme les plus grandes classiques, le Tour de Lombardie avoisine les 250 kilomètres (247 exactement). Seuls les très grands peuvent s’illustrer sur de tels distances. Pour la partie finale, il ne restera plus que les meilleurs, le peloton aura déjà volé en éclats. A vingt kilomètres du terme, la montée de Civiglio fait 4 200 mètres à près de 10% de moyenne avec un passage maximale de 14%. Mais c’est pas fini, en guise de conclusion à cette journée hors norme, l’ultime difficulté de San Fermo Della Battaglia peut provoquer les dernières différences avec des pentes à 10% sur près de trois kilomètres. Une dernière portion descendante et plate de cinq kilomètres vers Come va consacrer un champion. C’est à ce prix que la gloire s’obtient.

Le Tour de Lombardie favorable aux grimpeurs
Plus de 4000 de dénivelé à franchir pour les coureurs de cette 111ème édition.

Gagner comme les plus grands

Le caractère hors norme du Tour de Lombardie fait que cette course est unique en son genre. Il n’y pas d’égal sur toute la saison cycliste. C’est aussi pourquoi elle est considérée comme un Monument, qui se comptent sur les doigts du main. Cette épreuve italienne fait parti de cette liste prestigieuse au même titre que le Milan-San Remo, le Tour des Flandres, le Paris-Roubaix, et Liège-Bastogne-Liège. En gagnant une de ces classiques d’un jour, n’importe quel coureur change définitivement de statut. C’est le fait de les cumuler qui permet d’entrer dans la légende du cyclisme et du sport en général. En exemple, Eddy Merckx les a toutes remportées.

A propos uniquement du Tour de Lombardie, d’autres très grands noms ont été sacrés. Gino Bartali, Fausto Coppi, Bernard Hinault, et plus récemment Philippe Gilbert ainsi que Vincenzo Nibali ont leurs noms marqués au palmarès. Dans une saison, c’est l’un des objectifs majeurs pour tout champion. Ne pas l’avoir gagné au terme de sa carrière s’apparente à un goût d’inachevé, à un manque jamais comblé. C’est pourquoi quand l’opportunité de la remporter se présente, il ne faut surtout pas se rater, sous peine d’avoir des regrets éternels. Un sentiment unique que procure uniquement les très grandes courses. Et c’est le cas du Tour de Lombardie année après année.

Le final de l’édition 2016

Site de la course

1 COMMENTAIRE

  1. Sormano ?…Mais c’est encore plus que trois fois Huy ! Du 18, 20 % et plus ! ça va se décanter là… Nibali, Quintana, avec le Pinot !… Celui qui pute sur cette butte, terminé !… Les gars seront tous à bloc ici, faut qu’ils bident les vidons avant, ou alors qu’ils lourdent leurs gourdes… Surtout pas couper le bon loup au sortir du bois, après c’est trop dur pour revenir devant…

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