Une dérogation pour que les pros puissent s’entraîner en extérieur ?

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Pascal Chanteur, à gauche, et Michel Callot, à droite, président de la FFC. Photo : UNCP

Est-ce que les professionnels pourront reprendre l’entraînement dans les prochains jours ? Ouest France a indiqué que plusieurs acteurs du cyclisme français dont l’UNCP, le syndicat des cyclistes professionnels, ont écrit une lettre à la ministre des Sports. En effet, ils souhaitent que les coureurs puissent sortir s’entraîner dès le 15 avril.

Et si les cyclistes professionnels pouvaient s’entraîner

Depuis le début du confinement annoncé par les autorités français à la mi-mars, tous les cyclistes professionnels de l’hexagone ont joué le jeu et sont rapidement devenus des ambassadeurs du « restez chez vous ». Sauf qu’aujourd’hui, certaines entités dont l’UNCP dirigée par Pascal Chanteur, souhaitent que la règle change pour les coureurs pros. « Je dois penser à ma corporation qui va devoir se relever de ce qui pourrait devenir une catastrophe », a dit le dirigeant auprès de Ouest France. Il souligne la différence de traitement au sein même du pays avec notamment les entreprises de BTP qui peuvent travailler ou reprendre le travail et les agriculteurs qu’il faut aller aider dans les champs comme l’a dit le ministre de l’Agriculture. « Alors je dis que nous aussi, nous sommes des travailleurs, que nous avons un métier », a-t-il alors continué.

Reprendre le vélo dès le 15 avril pour les pros ?

La demande portée par l’UNCP et Pascal Chanteur, entre autres, est simple : les coureurs professionnels doivent reprendre le travail dès la fin de la deuxième semaine de confinement, soit le 15 avril. « Un coureur cycliste, s’il respecte totalement les obligations sanitaires et les gestes barrières, devrait aussi pouvoir reprendre le travail », a continué le dirigeant du syndicat des coureurs. A raison d’une heure ou deux, comme il le souligne et surtout en possession de l’attestation de son employeur. La précarité du métier de coureur cycliste est également soulignée dont les contrats ne sont que des CDD relativement courts. Et puis, il y a également cette inégalité entre les pays où, comme en Belgique par exemple, les entraînements en extérieur sont encore autorisé. « Le cyclisme est un sport mondial et quand les courses vont reprendre, les coureurs français seront confrontés aux meilleurs mondiaux qui auront de leur côté subi des confinements à des degrés divers », a-t-il appuyé comme autre argument. Bien évidemment, ces propositions ne font pas l’unanimité au sein même du monde du vélo. Auprès de l’Equipe, Lilian Calmejane s’est exprimé à ce sujet en expliquant que les professionnels doivent montrer l’exemple et qu’ils ne devraient pas sortir avant tout le monde. Affaire à suivre.

2 Commentaires

  1. Pour manger, avoir du pain et pourquoi pas des fraises, il parait nécessaire de laisser travailler l’agriculteur, ne serait-ce que pour permettre aux animaux de survivre… P. Chanteur prend aussi l’exemple du BTP, un secteur dans lequel il y a vraiment à boire et à manger, avec de nombreuses discussions ou désaccords, et de nombreuses entreprises qui ne travaillent pas faute de pouvoir satisfaire un minimum du cahier des charges sanitaire. Passe que P. Chanteur veuille s’aligner du côté gouvernemental ou patronal sur le BTP, il reste que son dernier argument le décrédibilise totalement… à mes yeux, bien sûr… : il est totalement irrecevable de s’appuyer sur la position de pays qui autorisent les sorties à vélo, c’est à dire le moins-disant en matière de protection sanitaire, sachant que l’épidémie n’est pas totalement maitrisée par le monde scientifique; il s’agit là d’une grosse défaillance de raisonnement ! A titre supplémentaire, rappelons que le cycliste peut malheureusement être accidenté, surchargeant de façon globalement réduite mais ponctuellement réelle le travail des soignants; peut-être faut-il rappeler à P.Chanteur que la plupart des rendez-vous hospitalier pour d’autres maladies sont actuelllement reportées, etc… La demande de Pascal Chanteur est compréhensible, le cyclisme professionnel possède certes et en premier lieu une réelle utilité sociale et collective, ce que Chanteur omet de rappeler, ce qui dommageable pour son plaidoyer, mais son argumentaire me parait trop approximatif ou mal fondé. D’autre part la réalité hospitalière actuelle demeure trop problématique… En la matière, la raison exigerait la patience, « l’urgence d’attendre  » comme le dit par ailleurs fort justement Guillaume Martin ou d’autres comme Calmejane, etc… Il reste cette situation fort difficile pour les plus fragiles, les revenus précaires et aléatoires, et il faut absoluement, en effet, rechercher des solutions pour chacun…

  2. Et puis quoi encore ? Les sportifs de haut niveau doivent montrer l’exemple . Cela serait faire abstraction de tous les efforts consentis dans le pays par les soignants et les autres .Et pourquoi pas autoriser l’epo parait que c’est efficace contre le covid 19 .

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