Suite à la fusion des équipes Cannondale et Drapac, les organisateurs australiens ont annoncé que seule une wild card devrait être délivrée en janvier prochain…
UniSA-Australia comme seuls privilégiés
Mike Turtur, le directeur du TDU, a développé pour cyclingnews.com la philosophie de sa course en termes d’invitations. Il explique : « Si vous regardez notre histoire, vous verrez qu’en tant qu’organisateurs de course, nous avons toujours souhaité aider le cyclisme australien à notre manière. Nous faisons beaucoup en invitant l’équipe nationale sponsorisée par UniSA (University of South Australia) et en donnant l’opportunité à de nombreux jeunes cyclistes d’être exposés sur une course de ce niveau. » Le fait est que plusieurs coureurs australiens, aujourd’hui solidement installés dans des équipes World Tour, ont bénéficié en leur temps de cette exposition sous les couleurs de UniSA-Australia (Richie Porte, Luke Durbridge, Caleb Ewan…)
En tant qu’épreuve inscrite au World Tour, les obligations du directeur du Tour Down Under sont claires au sujet des wild card : elles ne peuvent être délivrées aux équipes Continentales. Habituellement, cela ne constituait pas un dilemme pour Mike Turtur et son équipe puisque la formation australienne Drapac était en Continental Pro et était à ce titre sûre d’obtenir son sésame, puisque la politique du Tour Down Under est « d’inviter systématiquement toute équipe australienne dotée d’une licence Continentale Pro. » Mais Drapac étant maintenant intégrée à l’équipe états-unienne Cannondale, elle n’a plus besoin d’invitation. Cette saison, il y avait quatre équipes australiennes en Continental, or aucune n’a fait de demande pour passer au niveau supérieur en 2017…
Une préférence nationale très marquée…
La préférence nationale, en pratique dans la plupart des courses, qu’elles soient World Tour ou non, est ici poussée à son paroxysme. L’organisateur ne montre pas d’intérêt particulier à l’idée d’inviter une équipe Continentale Pro qui ne soit pas du pays. La seule exception a eu lieu en 2010 quand la BMC, du champion du monde Australien Cadel Evans, a eu cet honneur. Turtur tente toutefois de justifier la ligne de sa compétition : « Il y a beaucoup d’équipes Continentales Pro de grande qualité, mais notre budget nous limite dans le nombre d’équipes pouvant être présentes au départ de la course, et il y a également des considérations logistiques à prendre en compte ». Des considérations qui valent surtout pour les équipes étrangères.
Les équipes Continentales Pro, qui ont récemment vu leur licence acceptée ou renouvelée, savent donc à quoi s’en tenir et ne doivent guère avoir l’œil sur les tarifs aériens pour Adélaïde…