Cuit à la sauce italienne, mort bien vivant et lessivé de fatigue, car pour ce qui était de l’homme, de sa tenue et de son vélo, tout devait être passé à la machine après qu’il ait franchi la ligne d’arrivée des Strade Bianche. Wout Van Aert (Veranda’s Willems-Crelan-Charles) nous a surpris dans sa façon de dompter cette Classique italienne courue dans des conditions dantesques. À bien y réfléchir, non, pas vraiment.
What an epic race! @WoutvanAert #StradeBianche pic.twitter.com/LFjDL2Udhc
— Strade Bianche (@StradeBianche) March 3, 2018
L’Enfer du Nord attend de pied ferme Wout Van Aert et nous aussi
Il fallait s’en douter qu’un triple champion du monde en titre de cyclo-cross de la trempe de Wout Van Aert n’allait pas faire de la figuration sur les routes de terre blanche en Toscane, et sa 3e place sur le podium de la 12e édition des Strade Bianche ne doit augurer qu’un relatif étonnement quand ses premiers grands succès sur la route rejoindront ceux qu’il a décrochés dans les sous-bois. Il aura à coeur dans quelques semaines de briller sur le prochain Paris-Roubaix où les pavés s’écraseront sous ses coups de pédales puissants et souples à la fois au service de ses ambitions malmenées d’en porter un à bout de bras après être revenu de « l’Enfer du Nord ». Rendez-vous le 8 avril aux alentours de 17 heures la tête pleine de secousses et le téléviseur en vrac pour ceux qui auront vécu la course devant l’écran plat.
Wout Van Aert s’attaque progressivement à la route pour mieux la dévorer
Devenu depuis le week-end dernier le nouveau héros de Mark Cavendish (Dimension Data), le Comics belge du sprinteur britannique qui lui s’alignera sur Tirreno-Adriatico, a chuté dans l’ascension du mur de Santa Caterina dans les rues de Sienne. Décroché par Romain Bardet (AG2R La Mondiale), au bout du rouleau, Wout Van Aert n’en a pas démérité pour autant et appartient déjà à ces hommes à la galère promise que l’on appelle Les Forçats de la route. Il a déclaré à l’arrivée que c’était un truc de fou et une vraie course comme il les aime. On est sûr d’une chose maintenant, qu’il ne s’alignera pas sur une fausse course, car son envie est de dévorer à pleines dents les vraies où il y mettra le premier un terme avec le mot faim, de loup !
Just caught up on @StradeBianche. That was impressive! @TiesjBenoot: take a bow. @romainbardet: just class. @WoutvanAert: my new hero.
— Mark Cavendish (@MarkCavendish) March 3, 2018
J’aime regarder ce cyclisme que du bonheur……….! Comme la Belle au Bois Dormant je mettais endormi devant mon écran depuis bien longtemps(quelques années)…….!
Puis soudain je fus réveillé par cette nouvelle génération de guerriers prés a tout dynamiter……!
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii………………….!
Une course disputée dans des conditions « dantesques », mais pouvait-il en être autrement dans cette province de Sienne, cette Toscane qui vit naitre l’auteur de la Divine Comédie ?… Et W. Van Aert a eu le privilège d’un petit aperçu de la divine comédie… la première partie, l’Enfer, la meilleure façon d’apprivoiser plus tard un autre enfer, celui du Nord… Le Paradis, ce fut pour Benoot… Et le poète pour l’accompagner dans la visite, le Virgile de service, R.Bardet… Que le jeune belge ne se plaigne pas, il a même eu droit au purgatoire… Mais sa chute finale lui interdisait l’entrée vers ce Paradis… Car son mal ne fit qu’Empyrée au fil de la montée vers cette place du Campo… Il y finit terrassé comme parfois certains chevaux dans cette célèbre course de chevaux, le palio, qui s’y déroule tous les ans… A ce sujet, il a souvent été question de maltraitance animale quant au sort réservé à ces chevaux… En fait, les Siennois prennent énormément de soin à ces chevaux, ils les vénèrent même, un peu comme leurs plus grands champions cyclistes… Pour en revenir à Van Aert, ce champion crêve l’écran,, mais sans doute pour une seule et simple raison : son style !
Wout Van Aert a commencé sa mutation entre le cyclo crossman des sous bois et le coursier macadam . Nouvelles aventures et objectifs se profilent maintenant . Le cyclo crossman s éloigne maintenant , et les plus belles classiques du Printemps s’offrent à lui .