Dans une interview accordée à nos confrères de cyclingnews, Geraint Thomas, vainqueur du Tour de France 2018, s’est confié sur le parcours de la Grande Boucle 2023 (1er au 23 juillet) qu’il trouve « décevant » . Et il y a fort à parier que les 70 kilomètres de contre-la-montre du prochain Tour d’Italie (6 au 28 mai) devraient davantage répondre à son attente.
Geraint Thomas a déclaré au site US : « Quand j’ai effectuer mon 1er Tour de France en 2007, OK, c’était il y a longtemps mais au moins il y avait deux chronos de plus de 50 kilomètres… Pour la prochaine édition je pense que c’est décevant qu’il n’y ait pas plus qu’un seul contre-la-montre de 22 kilomètres » .
Concernant le Giro, le Gallois de 36 ans a déclaré : « J’aimerais bien le faire une autre fois » . Et pour conclure et semer le trouble, Geraint Thomas a terminé par : « Que ce soit le Tour ou le Giro, il suffira d’y aller au meilleur de ma forme et voir si je cours pour le classement général ou les victoires d’étapes » .
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Logique . Pas étonnant qu’il préfère les CLM que la montagne . Un sprinter rêverait d’avoir un grand tour tout plat . Bref il peut aller au Giro il sera servi . Et puis chacun fait les courses qui lui conviennent après tout j’espère que cela se passe comme cela , autrement tristesse …
Il faut bien occuper par le discours cette courte trêve sur la route, et G.Thomas y participe naturellement, mais avec une manière originale et assez décalée, un peu à côté du vélo pour tout dire, ce qui pourrait éventuellement paraitre assez logique, l’engin se trouvant temporairement au clou… Mais voici G.Thomas se trouvant une attirance pour le giro 2023, alors que l’épreuve italienne ne lui a peut-on dire jamais réussi ! Quatre participations, soldées, pour les deux premières loin dans les classements, et pour les deux dernières, préparées avec le plus grand soin, par deux abandons sur chutes…
Il en va par contre tout autrement avec ce Tour de France dont le parcours 2023 paraitrait tant le décevoir… Douze participations, avec bien sûr de nombreuses et brillantes places au classement général… Mais pour référence, le gallois cite assez curieusement son premier Tour, le Tour 2007… Son plus mauvais !… 140 é sur 141 coureurs à l’arrivée… Cette tournure d’esprit portée à la contradiction n’est pas banale et explique sans doute une bonne part de la réussite… La progression et la victoire sur le Tour vinrent en effet beaucoup plus tard en carrière, dans un processus inédit et totalement à l’opposé de ces fulgurantes apparitions au premier plan propres aux pépites des temps présents…
Alors pourquoi ne pas voir en effet G. Thomas, aussi singulier dans ses propos qu’il peut l’être dans sa carrière, briller un jour sur le giro ?… Peut-être une fois passé le cap de la quarantaine ?… En tous cas, et pour le moment, le propos permet d’occuper l’espace, c’est une première réussite.