Le cyclisme est en deuil. Henry Anglade est décédé ce jeudi a-t-on appris, à l’âge de 89 ans. Le double champion de France (1959 & 1965), hospitalisé depuis peu, a été emporté par la maladie. Le coureur originaire de Moselle (Thionville) avait été pro de 1957 à 1967. Anglade, entre autres faits d’armes, avait notamment terminé 2e du Tour de France 1959, année de son premier sacre national.
C’est la derniere étape d’un grand Champion qui va le conduire vers les sommets…….! Repose en Paix Champion..!
C’était un grand champion français des années 60, et il est bien d’honorer sa mémoire.
Historiquement, le haut de l’affiche de l’époque est souvent occupé par le duel Anquetil-Poulidor, mais le cyclisme français d’alors était si florissant qu’il ne s’arrêtait jamais à ces deux-là, notamment aux yeux du public ! Car il était toujours question, au moment des courses et notamment des championnats, de tous les autres, dont Jean Stablinski et bien sûr Henri Anglade…
Contexte beaucoup international mais cyclisme français néanmoins florissant, car lorsqu’ H.Anglade termina second du Tour, en 59, le lyonnais ne faisait pas partie de l’équipe de France, car celle-ci comprenait déjà beaucoup d’autres individualités, avec notamment le duo Anquetil-Geminiani, qui priva d’ailleurs plus ou moins Anglade de la victoire finale, au bénéfice de F. Bahamontes, dans une histoire que dénonçait alors les observateurs, dont P. Chany .
Mais Henri Anglade était alors encore plus populaire par son association aux années 64 ou 65, point d’orgue de la rivalité Anquetil-Poulidor dans le Tour de France, H. Anglade faisant alors partie de l’équipe Pelforth Sauvage Lejeune, une formation bien singulière à l’époque, d’une part par l’originalité de son maillot, sans doute l’un des plus réussis dans le vintage d’aujourd’hui, de part également la force collective d’un groupe qui anima les Tours d’alors, avec entre autres, Jan Janssen, les frères Groussard, André Foucher et bien sûr Henri Anglade, 4é des Tours 64 et 65, champion de France en 65 sur le difficile circuit de Pont-Réan alors qu’Anquetil et Poulidor s’enterraient à l’arrière, etc… André Foucher, né en 33, comme H. Anglade, doit sans doute être bien triste à la disparition de son équipier d’alors. L’équipe Pelforth Sauvage Lejeune disparut du circuit en 68… Cela correspondait avec l’arrivée des frères Guyot qui n’y confirmaient pas leurs résultats amateurs, notamment Bernard, vainqueur de la Course de la Paix en amateur, ce qui en sonnait plus ou moins le glas… etc…