On pensait que Mark Cavendish avait perdu de sa superbe, de cette pointe de vitesse qui avait de lui le sprinteur le plus rapide du monde pendant quelques années. Voilà que le Britannique de l’équipe Dimension Data revient au premier plan sur ce Tour de France 2016. En six étapes, il s’est imposé à trois reprises dont aujourd’hui à Montauban.
La piste a fait du bien à Mark Cavendish
« Aujourd’hui, j’ai sprinté à l’ancienne, a déclaré Mark Cavendish sur le site officiel du Tour de France. Je suis resté à l’abri pendant toute l’approche du sprint, c’était légèrement en descente. Il fallait vraiment que je m’applique, que je fasse les bons choix. Je suis plutôt d’accord avec Rolf Aldag quand il explique que mon retour à la piste m’a aidé à prendre les bonnes décisions. Il a été dans mon entourage quasiment tout au long de ma carrière. Il m’écoute, et sait régler les problèmes. Lui et Roger Hammond sont des directeurs sportifs formidables. Mes victoires n’arrivent pas par hasard. C’est à chaque fois un plan que nous établissons, chaque jour. »
Mark Cavendish ne pense pas au maillot vert
L’équipe Dimension Data, qui a intégré le World Tour cette année, est venue avec des coureurs capables de s’imposer aussi bien au sprint qu’en échappée. Avec Mark Cavendish, l’équipe sud-africaine fait le carton plein en ce début de Tour de France en remportant une étape sur deux. Mais la montagne se profil et la physionomie risque de changer. « On est déjà content avec une victoire sur le Tour, qui peut remplir une saison. Alors avec trois, je suis forcément heureux. Et si je n’en remporte plus qu’une seule dans toute ma carrière, je serai tout aussi heureux. Je suis ravi de porter ce maillot vert, mais lorsque nous serons en montagne, je n’ai aucune chance de battre Sagan. Il est à un autre niveau. »
Cavendish s’est débrouillé seul dans le sprint et après l’arrivée il confie à G. Holz sur France 2 que c’est très bien que les équipes de leaders et la formation Sky roulent à l’avant en fin de course empêchant ainsi les trains de sprinters de passer, car cela rend les sprints plus ouverts, » à l’ancienne » comme il dit ici…C’est à dire le total contraire de ce qu’il disait dans un des articles précédents où il exprimait son mécontentement à ce sujet… »Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » disait Edgard Faure…Le Cave pourrait peut-être en fin de carrière entrer en politique et aider son pays à changer d’avis sur le brexit ?