Romain Bardet est passé, hier, de la 9e place du classement général à la 6e. S’il a perdu du temps sur Chris Froome (Team Sky) et Nairo Quintana (Movistar), il a, en revanche, grappillé quelques secondes sur d’autres leaders tels que Tejay Van Garderen (BMC Racing Team). Sur le site de son équipe AG2R La Mondiale, il exprime son ressenti et évoque la suite des événements.
Quel bilan tirez-vous de cette première partie de Tour ?
« Ce sont mes meilleurs dix premiers jours en quatre participations au Tour de France. J’ai passé sans encombre les pièges et mes jambes ont bien répondu dans les Pyrénées qui sont le massif que j’affectionne le moins. Ce n’est que le début mais je suis satisfait. Chaque année je progresse. Je me sens bien. C’est dans la lignée de mon début de saison, du Dauphiné où je luttais avec Froome et les meilleurs. Ce début de Tour est rassurant. »
Que pensez-vous de la hiérarchie du Tour ?
« Je pensais qu’il y aurait plus d’écart entre les dix premiers. Est-ce que les leaders en gardent sous le pied car la fin de Tour s’annonce très dure ? Je ne suis pas certain. Tout le monde était bien employé ces derniers jours. Il est difficile de faire une hiérarchie et de notre côté, il ne faut pas s’enfermer dans des schémas. »
La prochaine étape importante est celle du Ventoux le 14 juillet. Qu’en pensez-vous ?
« Le Ventoux sera une étape clé. Une montée sèche, avec de la chaleur. Ce sera le moment pour les favoris de frapper un grand coup psychologique. Je ne l’ai grimpé qu’une fois en 2013. Ce n’est pas mon ascension préférée. Elle est pénible jusqu’au Chalet Reynard et difficile quoi qu’il arrive. Je l’ai reconnu en juin et je pense que c’est une bonne chose. L’enchaînement Ventoux – contre-la-montre sera important. Ensuite, dans les Alpes, il y aura des choses à tenter tous les jours. »
Votre bon début de Tour change-t-il vos ambitions finales ?
« Je n’ai pas plus de réponse qu’il y a dix jours. On verra. Il y a beaucoup de coureurs encore dans le coup. On va rester prudent et lucide tout en sachant que cela va s’éclaircir au fil des jours. Froome s’impose comme le patron. Quintana est en attente mais je ne serai pas étonné qu’il ait un pic de forme en troisième semaine. Notre équipe est forte. Chaque jour, je suis accompagné loin dans l’étape par des équipiers solides. Cela sera important dans la troisième semaine et pour tenter un coup à un moment donné. Je sais que le groupe sera une des mes forces en fin de Tour. »