Tombé pour dopage et déchu de son Tour de France 2006, Floyd Landis a trouvé un étonnant moyen de reconversion: la commercialisation de produits issus du cannabis chez lui, au Colorado. C’est dans une longue entrevue accordée au journal L’Equipe que l’ancien coureur américain raconte sa nouvelle vie.
Une semaine après son sacre sur le Tour de France 2006, Floyd Landis tombe pour un test positif à la testostérone datant de la 17ème étape, qu’il avait remporté devant Carlos Sastre et Christophe Moreau. Après de longues années de procédure, l’Américain passe aux aveux en 2010 auprès de l’USADA (agence anti-dopage américaine) et fait tomber Lance Armstrong, son ancien coéquipier chez l’US Postal. De sa carrière sportive, Floyd Landis n’a gardé que peu de souvenirs: « J’ai tout donné, vélos, maillots. Ah non, j’ai trois maillots jaunes quelque part chez moi. Mais ce sont ceux de Lance Armstrong avec ‘Thank you’ écrit dessus. Je pense qu’il n’est pas près de m’en redonner, il faut que je les garde« , ironise-t-il.
Devenu un paria dans le milieu du cyclisme, Floyd Landis continue d’utiliser son image pour faire tourner sa nouvelle activité commerciale dans le domaine du cannabis, nommée Floyd’s of Leadville. « Oui je sais, le raccourci est facile: après la dope, la drogue« , raconte-t-il à L’Equipe. « J’ai environ 25 sortes de produits dans ma gamme« . Dépressif, accro à l’alcool et aux médicaments après les affaires de dopage, il a utilisé la marijuana – qui est autorisée à usage médical dans l’état du Colorado – pour sortir la tête de l’eau. « Elle m’aidait à dormir. Et puis on m’avait opéré de la hanche en 2006, après le Tour. Je prenais des antalgiques, des tas de saloperies. Le cannabis les a remplacés. Vous savez, il y a plein de raisons de l’utiliser. Il vous permet de dormir, de mieux supporter les douleurs, d’être un peu plus heureux. »
Cette nouvelle vie l’est-elle tout à fait ? …Il est difficile de parler de reconversion…On reste dans le désir de repousser la douleur, la recherche du bonheur, etc….Ces désirs sont très respectables mais dans un commerce quand même assez particulier ! Cette fois-ci, c’est le client qui passe à la caisse ; il peut sans difficulté concilier addiction et addition !…Il cultive sans doute en pots sous serre ? Comme y’a parfois de la casse, le client paie sans doute aussi les pots cassés, ceux compris dans la note ?…Quant aux autres, ils viendront éventuellement plus tard ! C’est à crédit !…Et il risque de se mettre des blancs et des gens de color ado, y compris des adultes ? Pour ma part et pour sa culture, je lui conseillerais sans espoir des pots de bilan !