C’était l’un des effectifs les plus attendus pour le Tour de France 2017. Suite aux déclarations de Jean-René Bernaudeau on savait que, loin d’être assurée, la place de Bryan Coquard sur le Tour ne tenait qu’à un fil. Un fil qui n’a donc pas tenu puisque c’est sans son sprinteur vedette que Direct Energie s’élancera de Dusseldorf samedi. Sans Coquard, mais avec quelques belles garanties tout de même…
Direct Energie : deux générations au Tour de France 2017
Entre Thomas Voeckler et Sylvain Chavanel, l’équipe continentale professionnelle embarque dans ses bagages 30 participations au Tour, 7 victoires d’étapes et 22 jours en jaune. Excusez du peu ! A côté de ces deux vétérans, les moins expérimentés de l’équipe pourront allègrement s’abreuver à la fontaine de l’expérience. Ainsi, Lilian Calmejane, déjà six victoires en 2017, sera là pour apprendre à l’occasion de sa première participation à la Grande Boucle. Mais c’était déjà le cas lors de la dernière Vuelta et le garçon de 24 ans ne s’était pas privé pour remporter une étape. De même, le talentueux Thomas Boudat espère probablement faire plus que montrer le maillot malgré son inexpérience (23 ans, première participation à un Grand Tour).
Avec le quatuor de baroudeurs formé par Perrig Quéméneur, Yohann Gène, Romain Sicard et Angelo Tulik, Direct Energie espère être présente sur tous les terrains, légitimiser son invitation et, pourquoi pas, remporter une étape.
Adrien Petit, sera quant à lui chargé de faire oublier l’absence de Bryan Coquard dans les sprints massifs. Habituellement poisson pilote du Nantais, le récent vainqueur du Grand Prix de la Somme a déjà prouvé qu’il savait gagner seul. La concurrence sur le Tour de France 2017 dans le domaine du sprint sera telle que signer un ou deux podiums serait déjà très satisfaisant pour le Nordiste.
J-5 avant le départ du #TDF2017 : voici nos 9 coureurs qui seront au départ de Düsseldorf ! #AllezDirectEnergie pic.twitter.com/mpVenhSyuQ
— Team Direct Energie (@TeamDEN_fr) June 26, 2017
Bryan Coquard reste à quai
C’était dans l’air, et cela s’est confirmé ce lundi matin : Bryan Coquard ne fait pas partie du wagon pour l’Allemagne. Mis sous pression par Jean-René Bernaudeau, qui lui avait demandé de gagner dans les semaines précédant le Tour, le jeune sprinteur n’a pas réussi à relever le défi. Après avoir échoué de peu à s’imposer lors du Critérium du Dauphiné (3e) puis sur la Route du Sud (5e), Coquard n’a pas été en mesure de défendre ses chances au championnat de France hier, sur un parcours qui s’est finalement avéré trop exigeant pour lui. Une bien mauvaise nouvelle pour le Ligérien, qui va maintenant devoir se fixer de nouveaux objectifs pour la deuxième partie de saison, afin de ne pas finir sur une trop mauvaise note son histoire avec Direct Energie.
L’effectif de Direct Energie pour le Tour de France 2017
Thomas Voeckler, Sylvain Chavanel, Lilian Calmejane, Adrien Petit, Perrig Quéméneur, Thomas Boudat, Yohann Gène, Romain Sicard, Angelo Tulik
Communiqué de l’équipe
Dommage que B. Coquard ne soit pas mieux entouré ou conseillé; il a fait une énorme bourde en annonçant prématurément son départ et il n’a jamais su s’expliquer ou communiquer habilement… Bernaudeau a totalement été pris au dépourvu, d’autant plus qu’il avait surtout organisé son équipe autour de lui… Mis dans la bordure depuis le dauphiné, notre coq est livré à lui même, son mental et sa condition vont de mal en pis que ce soit à la Route du Sud puis hier au championnat à Saint-Omer… Il reste qu’il est bien regrettable que les deux parties n’aient pas pu trouver un moyen pour se dégager par le haut de cette histoire, autrement qu’à la vendéenne ! J.R. Bernaudeau aime peut-être J. Brel : « … comme le disait le duc d’Elboeuf, c’est avec du vieux qu’on fait du neuf… »…Bonne chance aux anciens…L. Calmejane et T.Boudat se trouvent en première ligne, c’est un peu dommage qu’ils y soient si tôt, dès leur premier tour…
Bernaudeau a eu raison. Le Boss, c’est lui ! ( et lui seul). Son Équipe, c’est son enfant. C’est quelqu’un de très respectable d’ouvert et d’intelligent. Le velo, il le vénère et il le connaît bien ( voir son magnifique palmarès). Il n’a pas de leçons de morale à recevoir. Ce coureur n’a pas été à la hauteur de ses aspirations ( en termes de résultats victorieux internationaux) cette année encore. Qu’il gagne enfin des courses à l’image, par exemple, de Démarre et après on verra ! Quant à ses états d’âme…Cela fait sourire ! Que de maladresses ! La page est tournée. Ouf ! Définitivement et tant mieux! Vive Direct Énergie et Bon courage à Jean René Bernaudeau. Vive Calmejane et les autres !
M.Bernaudeau, en creux, est un gentleman. Il a des valeurs . C’est un vrai passionné qui s’est toujours investi dans le velo avec un magnifique palmarès de grand champion. On lui doit le respect au sein de son Équipe, à partir de là, si on est pas d’accord, on peut partir. Il n’a pas de leçon à recevoir( en filigranes). Quant à ce coureur, il serait opportun qu’il gagne de très grandes courses et qu’il batte au sprint les Cavendish, Demare, Griepel et autres…après, on verra !
Jusqu’au tour de France l’an passé, le début de saison de B. Coquard avait été assez étonnant ! Souvenez-vous par exemple de ses victoires aux quatre jours de Dunkerque, ses places à A travers la Flandres ou l’Amstel, battu sur le fil par Kittel à Angoulême… Et puis fin de saison en demi-teinte, non sélectionné au Qatar…et cette saison… Que s’est-il passé ? Certains ont sans doute la réponse. En tous cas il est possible que certains de ses détracteurs actuels n’avaient pas du tout le même discours il y a moins d’un an !