Retraité depuis deux mois du monde cycliste, Alberto Contador n’en reste pas moins un acteur toujours important. Présent au camp d’équipe de Polartec-Kometa, le champion espagnol en a profité pour donner son avis sur le prochain Tour de France et le cyclisme en général.
Alberto Contador pour l’offensive
Certes retraité, l’opinion d’Alberto Contador intéresse toujours autant. C’est celle d’un multiple vainqueur de Grands Tours qui aura marqué son époque et posé son empreinte. Victorieux notamment du Tour de France, il s’est exprimé sur la prochaine édition. Pour lui, une étape attire particulièrement son attention. C’est la dix-septième qui va relier Bagnères-de-Luchon à Saint-Lary-Soulan, longue de 65 kilomètres. Ce format inédit disputé dans les Pyrénées aurait plu à l’Espagnol. « Lorsque nous avons des étapes plus courtes, il est plus facile pour un plus grand nombre de personnes d’attaquer et de casser une équipe très forte. » C’est un secret pour personne, El Pistolero aurait à coup sûr tenter de faire exploser la course.
Sur un tel tracé, il n’y a pas un seul moment de répit. C’est tout ce qu’Alberto Contador appréciait au cours de sa carrière. Eviter les schémas prévus d’avance, et y aller à l’instinct. Avec une succession de trois cols (Peyresourde, Val Louron-Azet et Portet), il s’attend à une course spectaculaire. « Avec ce système, je pense qu’il y aura beaucoup de coureurs qui vont donner 100% dès le départ pour aller dans l’échappée et d’autres attendront jusque dans les derniers kilomètres. Avec 65 kilomètres, tu peux jouer plus à différents moments. » Cette année, il avait fait le spectacle sur l’étape la plus courte terminée à Foix et seulement devancé par Warren Barguil, le 14 juillet dernier.
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Alberto Contador contre les capteurs de puissance
Pour l’ex-coureur de la Trek Segafredo, les capteurs de puissance devraient être interdits en course. Et rester seulement utile pour l’entraînement. Selon lui, ça ne favorise pas les scénarios de course spectaculaire. « Je crois à 100 pour cent dans le compteur de puissance pour l’entraînement, mais la course, à mon avis, c’est une limitation dans l’attaque dans certains moments. » Tout est désormais calculé, le moindre détail est étudié, laissant peu de place à l’improvisation sur n’importe quelle course. De plus en plus, un endroit précis est choisi pour effectuer une offensive regrette l’ancien coureur. « Une chose pour le cyclisme est que chaque année il y a plus de mathématiques, mais vous ne pouvez pas tout contrôler, surtout en finale. »
La grande force collective de certaines formations empêche aussi de s’exprimer pleinement pour un leader du niveau d’Alberto Contador. « Avec Team Sky, c’est très difficile car ils ont toujours une équipe solide et les coéquipiers ont le même niveau ou sont quelques jours plus forts que le leader dans certains moments. Pour sûr, il est plus difficile d’attaquer ou avec une mauvaise journée du leader et faire une grande différence. » Le grimpeur espagnol en a encore fait l’expérience pour sa dernière saison. Attaquant en permanence la Team Sky pour essayer de la déstabiliser, ses efforts ont finalement payé sur l’avant-dernier jour. Vainqueur à l’Angliru, son esprit offensif qui a fait sa légende l’a récompensé et lui a permis de sortir par la grande porte.
Fiche du coureur
Vidéo – Une carrière au sommet d’Alberto Contador
La 20e étape de la Vuelta 2017 a été le dernier coup d’éclat d’Alberto Contador ! Pouvait-il rêver d’une meilleure fin que de s’imposer au sommet de l’Angliru ? Une montée mythique gravit en vainqueur par n grimpeur d’exception.