Dimanche 15 avril se disputera la 35e édition du Tro Bro Leon, huitième manche de la Coupe de France de cyclisme. Aussi appelé l’Enfer de l’Ouest, c’est une course à part dans le calendrier français et même international. Le parcours de cette année pour tous les coureurs engagés fera 203,2 kilomètres avec ses fameux ribinoù à franchir. Damien Gaudin désormais coureur de Direct Energie avait gagné l’an dernier sous le maillot de l’Armée de Terre.
Parcours et profil du Tro Bro Leon 2018
Aucune autre course ne ressemble au Tro Bro Leon ! Son profil si particulier avec ses ribinou (chemins de terre) fait de cette épreuve un rendez-vous à part entière. Pour n’importe quel coureur au départ, c’est réellement un défi qui est proposé. Ce n’est pas un hasard s’il est appelé l’Enfer de l’Ouest ou encore le petit Paris-Roubaix. Il y a réellement des similitudes avec une dimension héroïque d’arriver jusqu’au bout en vainqueur, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Seul un vrai guerrier peut prétendre ajouter son nom au palmarès.
Au début, la mise en jambe est plutôt tranquille. Les 45 premiers kilomètres sont dénués de toutes difficultés et permettent avant tout à une échappée de se développer. Ensuite, le premier secteur empierré ou ribinou en Breton intervient dans la commune de Bourg-Blanc. Il s’appelle Ty Douar et dure plus de deux kilomètres. A partir de là, le peloton va devoir franchir 27 ribinou jusqu’à la ligne d’arrivée située à Lannilis, ce qui équivaut à 33,3 kilomètres exactement. Une distance importante qui provoque chaque année de sérieux dégâts. Dans chaque édition, ils sont peu à pouvoir encore jouer la gagne à l’amorce de l’arrivée. C’est dire le niveau de difficulté de cette course, qui est vraiment sans pitié.
La succession des rbinous usent évidemment les organismes. En plus pour ne rien arranger, ils sont franchis à intervalle régulier ne laissant pas beaucoup de temps de récupération aux coureurs. Les onze premiers s’enchaînent en 80 kilomètres, mais ce sont surtout les suivant qui marquent le début de la phase décisive. Le douzième des vingt-sept ribinous n’est qu’à environ 60 kilomètres de l’arrivée. Autrement-dit, dans la dernière heure et demie de course, les difficultés sont extrêmement nombreuses et provoqueront assurément une grosse sélection. Tout cela avant d’entrer dans le circuit de 4,7 kilomètres à parcourir trois fois avec le secteur de Meshuel (700 mètres) qui peut permettre de faire la dernière différence en solitaire. Sinon, c’est au sprint à Lannilis que s’obtiendra la victoire de prestige.