Il n’a été que l’ombre de lui-même sur la première partie de la saison. Nacer Bouhanni (Cofidis) a renoué tardivement avec la victoire qu’aux Quatre jours de Dunderque, puis il remporté dans la foulée le Grand Prix Marcel Kint et deux étapes des Boucles de la Mayenne. Après avoir retrouvé la niaque qu’on lui connaît, s’impose maintenant à lui une question. Doit-il participer au Tour de France ? Autant qu’il y participe pour avoir la réponse !
Nacer Bouhanni doit devenir une arme redoutable les années à venir
Il est temps que le Vosgien passe un cap. Âgé de 27 ans son palmarès est à garnir de victoires plus marquantes que les autres. Ses 63 succès depuis qu’il est passé professionnel font de lui l’un des tout meilleurs sprinteurs au monde. Seulement Le Boxeur a le devoir de s’imposer sur des épreuves qui vont le faire entrer dans la substance idyllique comme un uppercut s’écrasant sur le visage d’un adversaire. S’imposer devant l’élite mondiale du sprint va lui conférer une grandeur encore jamais atteinte. Nacer Bouhanni tourne autour depuis quelque temps avec des poisses de derniers mètres comme sur Milan-San Remo 2016 où un saut de chaîne était venu annihiler ses rêves d’embrasser le premier la Primavera. Un autre grand saut lui est demandé, l’emmener en voyage de noces avec d’autres Classiques même si la jalousie l’emporte entre elles !
Un temps d’adaptation pour une nouvelle organisation chez Cofidis
L’arrivée de Cédric Vasseur en octobre 2017 dans l’équipe Cofidis a bousculé les automatismes de Nacer Bouhanni. Une nouvelle organisation au sein de la formation nordiste a donné la chance à d’autres coureurs de pouvoir s’exprimer sans mettre le Vosgien au centre de toutes les attentions. Les cartes ont été redistribuées et tout semble à présent rentré dans l’ordre. Même si le sprinteur tout de rouge vêtu revient en forme, il est tout de même réaliste que sa sélection pour le Tour de France est loin d’être acquise. La décision appartiendra à Cédric Vasseur de l’emmener ou pas sur la Grande Boucle. D’ici là de l’eau coulera sous les ponts avec dans sa mémoire que Nacer Bouhanni est le feu incarné et qu’il ne s’éteint jamais même s’il a essuyé quelques douches froides.