Ce n’est pas forcément le scénario attendu sur la sixième étape du Tour de France qui s’est déroulé. Pour la première fois de cette édition, l’échappée est allée au bout. Au sommet de la Planche des Belles Filles, Dylan Teuns (Bahrain Merida) s’est imposé en venant à bout de Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) qui lui aura contesté la victoire jusque dans les derniers mètres. Mais l’Italien va pouvoir largement se satisfaire de cette deuxième place, car il est le nouveau détenteur du maillot jaune. Pour six secondes seulement, Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) a dû le céder. A noter que Geraint Thomas (Team INEOS) et Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) ont été les premiers favoris à franchir la ligne d’arrivée.
La chance sourit aux audacieux. Cette formule s’applique parfaitement à deux coureurs qui ont passé toute la journée à l’avant de la course. Sur un tracé exigent dans le massif des Vosges et avec une arrivée plus que corsée à la Planche des Belles Filles, Dylan Teuns est parvenu à finir de manière victorieuse son échappée. De son côté, le deuxième Giulio Ciccone s’est emparé du maillot jaune de leader. De quoi laisser passer plus facilement la déception de ne pas avoir remporté l’étape.
Une belle lutte pour la victoire
Ils ont été quatorze à composer l’échappée du jour avec notamment Teuns, Ciccone mais aussi Greipel, De Gendt et Wellens. D’ailleurs, ce dernier en a profité pour prendre encore des points pour le classement de la montagne qu’il mène à la sortie des Vosges. Mais pour rivaliser pour le gain de l’étape, les efforts consentis ces derniers jours ont sans doute pesé. Il faisait partie des plus forts parmi les hommes de tête, mais certains se sont montrés un ton au-dessus. A commencer par Meurisse, qui l’a décroché dans la Planche des Belles Filles, mais surtout Teuns et Ciccone qui ont livré un beau duel. Ensemble encore à quelques mètres de la ligne, ce sont les passages sur des pourcentages à 24% maximum qui ont la différence au profit du Belge. Pour le coureur de Bahrain Merida, il s’agit de son premier succès sur la Grande Boucle et plus largement dans un Grand Tour.
Des écarts sur un kilomètre
Pour la lutte entre les favoris, cela s’est vraiment résumé à une course de côte. Les ascensions du Markstein, du Grand Ballon ou encore du Ballon d’Alsace n’ont pas permis d’assister à une grosse sélection. Le Col des Chevrères a commencé à émousser sérieusement les coureurs avant d’entamer la Planche des Belles Filles. Parmi la trentaine d’unités présents au pied de l’ascension, tous les leaders étaient présents. Et sont même restés groupés jusqu’au moment d’aborder le dernier kilomètre rajouté par rapport aux trois passages précédents du Tour dans cette montée. C’est à cet instant que tout est parti en éclat, et des écarts plus ou moins significatifs se sont crées.
Alejandro Valverde a eu beau faire le rythme en tête de groupe quelques instants, Warren Barguil et Mikel Landa ont bien tenté une attaque ou encore David Gaudu a fait un gros travail pour Thibaut Pinot, c’est surtout Julian Alaphilippe qui a forcé tout le monde à s’employer au maximum et même au-delà. Le porteur du maillot jaune, qui était en position défensive a fait parler ses qualités de puncheur dans les forts pourcentages. S’il a un peu coincé dans les derniers mètres, à l’image des autres coureurs, seul Geraint Thomas l’a devancé de deux secondes. Sinon, Pinot a fini dans le même temps que lui. Derrière, pour n’en citer que quelques uns, Quintana a perdu sept secondes par rapport au tenant du titre, Fuglsang a concédé neuf secondes tut comme Bernal. Si cette perte de temps est minime, elle est supérieure et plus inquiétante pour Romain Bardet. Le Français a perdu pas moins d’une minute et neuf secondes, qui s’ajoute au retard du chrono par équipes. Une mauvaise opération assurément pour le leader d’AG2R La Mondiale.
Pas de hiérarchie claire établie
Après ce qui devait permettre d’assister aux premières différences sensibles, le général reste toujours dense au niveau des premières positions. Ciccone mène les débats pour six secondes sur Alaphilippe et trente-deux secondes aux dépends de Teuns. Derrière ce podium provisoire, Thomas (5e) est bien placé à quarante-neuf secondes. Bernal (6e) et Pinot (7e) sont à l’affût respectivement à cinquante-trois et cinquante-huit secondes. Autrement, Fuglsang (11e) pointe à une minute dix-neuf secondes, Adam Yates (14e) à une minute et vingt-quatre secondes et Quintana (16e) à une minute et quarante-et-une secondes. Rien n’est donc fait et il faudra désormais attendre certainement les Pyrénées à moins que les arrivées à Saint-Etienne et Brioude ce week-end nous réserve des surprises.
Dylan Teuns s'impose dans le final de la Planche des Belles Filles face à Ciccone ! C'est l'Italien qui récupère le maillot jaune ! QUEL FINAL DE DINGUE ! #TDF2019 pic.twitter.com/H4hDSLCWJ9
— France tv sport (@francetvsport) July 11, 2019
De top 10 dag uitslag van de 6e etappe vandaag!!! #TDF2019 pic.twitter.com/ckDLny2uSZ
— Ton Heijstek (@TonHeijstek1) July 11, 2019
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Ah oui alors ! Comme il y a loin de la coupe aux lèvres ! Après la coupe de Champagne,à Epernay et Alaphilippe qui fait tout pêter, place au Ballon d’Alsace et déception pour le porteur du maillot jaune … Une étape où nous vimes un peu n’importe quoi au niveau tactique chez ces directeurs storpifs : des Rovistar qui moulent et puis se brûlent dans la pente, Gaudu qui entend par Radiot qu’il doit mouler, etc… Pourquoi ? Pour revenir sur Ciccone ou Teuns en tête ? Ciccone, si souvent en vue cette année, parfois seul, parfois en groupe échappé ? C’était pour taire le frain et favoriser Thomas en haut de la Planche ? Avec cette Planche plus longue, nous vimes quelques faiblasses, eperçues sur la route avant même la Blanche des Pelles filles, dès le Mlancher des Pines au bied de la putte finale, et puis ensuite nous vimes là Tardet bitubant sur la ligne, donnant ainsi raison à des railleurs de merde, etc… ,