En 2019, à la même date, une des courses les plus marquantes de ces dernières années s’est disputée. Le scénario de l’Amstel Gold Race a débouché sur un final d’exception et a permis à Mathieu van der Poel d’être sacré sur ses terres. Il est devenu le premier Néerlandais à l’emporter sur cette classique depuis 18 ans.
L’Amstel Gold Race 2019, une grand moment de cyclisme
Fantastique, exceptionnel, incroyable,… Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la 54e édition de l’Amstel Gold Race qui a eu lieu le 21 avril 2019. Cette course restera assurément ancrée dans la mémoire des passionnés de cyclisme, et ils sont nombreux. Avec une dernière partie de course animée, surtout un final hors du commun, impossible d’oublier ce qui s’est passé ce jour-là. Et pour le plus grand bonheur du public néerlandais, mais même au-delà, Mathieu van der Poel concluait de manière victorieuse cette épreuve folle.
Déjà au départ, cette édition de l’Amstel Gold Race était particulièrement alléchante sur le papier. Pour ne citer qu’eux, il y avait Peter Sagan, Greg Van Avermaet, Philippe Gilbert, Wout Van Aert, Michal Kwiatkowski et Alejandro Valverde. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le spectacle proposé a été à la hauteur de l’attente suscitée. Si cette classique ardennaise nous a habitué à assister à une course cadenassée, ce fut tout le contraire cette fois-ci. D’ailleurs, rarement une épreuve d’un jour aura été marquée par le mouvement des favoris assez loin de l’arrivée.
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Fuglsang, Alaphilippe, van der Poel en acteurs principaux
Si c’est traditionnel dans un premier temps, une échappée a évolué devant le peloton, le reste est clairement sorti des schémas classiques. A 43 kilomètres de l’arrivée, Mathieu van der Poel est sorti du peloton en plaçant une franche accélération. Le Néerlandais parviendra à sortir en compagnie de l’Epsagnol Gorka Izagirre (Astana Pro Team). Derrière, cela s’est bien organisé pour revenir sur ce duo. Mais à peine repris quasiment, d’autres coureurs sont passés à leur tour à l’attaque. En l’occurrence, Matteo Trentin (Mitchelton-Scott), Jakob Fuglsang (Astana Pro Team) et Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) ont pris leurs distances avec le peloton alors qu’il restait encore 36 kilomètres. D’ailleurs, à cet instant, le Français Alaphilippe a encore haussé le rythme pour partir seul. Il sera seulement accompagné par le Danois Fuglsang.
A l’image de ce qu’ils avaient fait sur les Strade Bianche un mois auparavant, le duo Alaphilippe-Fuglsang démontrait sa supériorité. Les kilomètres suivants, leur avance n’allait pas cesser de croître et pourtant derrière on ne ménageait pas ses efforts à l’image de Michal Kwiatkowski (Team INEOS) et Matteo Trentin qui étaient les premiers poursuivants. Ces derniers se sont même rapprochés sans pour autant faire la jonction. Tout laissait à penser que la victoire allait donc se jouer à deux, mais tout à basculer en très peu de temps.
Mathieu van der Poel, une victoire historique
La mésentente a commencé à se faire ressentir en tête de course alors qu’il y avait plus que quelques kilomètres à parcourir. D’ailleurs, ne souhaitant pas arriver au sprint avec Alaphilippe, Fuglsang a attaqué dans les 4 derniers kilomètres mais sans succès. A partir de là, ça a roulé moins vite et le Danois a même refusé de prendre le moindre relais. Les deux coureurs se sont tellement observés que l’impensable est finalement arrivé. Juste après le passage de la flamme rouge, Kwiatkowski est revenu ! Mais pire pour la tête, un groupe de huit coureurs menait par van der Poel a diminué l’écart dans la dernière ligne droite et s’est relancé pour la victoire. Dans la foulée, le sprint décisif a été lancé par le champion des Pays-Bas auteur d’un final impressionnant. Se montrant le plus rapide, il a coupé la ligne d’arrivée en première position s’offrant du même coup son plus grand succès sur la route. La belle histoire ne s’arrête pas là puisque 29 ans après son père Adrie, il réalise la même performance.