Déjà 19e au classement UCI à la fin 2023, Arkea-B&B Hotels n’a pas réussi à redresser la barre en 2024. Malgré quelques coups d’éclats, notamment le succès de Kevin Vauquelin lors du Tour de France, l’équipe bretonne, toujours 19e au classement, compte un succès de moins que l’année précédente. En difficulté sur les plans sportif et financier, l’avenir de la formation d’Emmanuel Hubert est loin d’être assuré. Le bilan de cette saison contrastée.
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Engagée dans la lutte pour le maintien en World Tour, Arkea-B&B Hotels se devait de faire mieux que la 19e place au classement UCI 2023, synonyme de relégation fin 2025. En manque de résultats, avec une victoire de moins que l’année précédente, les Rouges ont finalement conclu 2024 à la même position. Pire, alors que la formation bretonne comptait 1 867 points de retard sur AG2R Citroën Team, 18e l’an dernier, elle compte désormais 2 359 points de moins que Cofidis, qui occupe aujourd’hui le siège éjectable. Une situation qui met l’équipe d’Emmanuel Hubert en grand danger alors que le cycle 2023-2025 prendra fin l’année prochaine.
Un début de saison réussi
La saison avait pourtant bien débuté pour Arkea-B&B Hotels. Vainqueur sur l’Étoile de Bessèges en février, Kevin Vauquelin a rapidement ouvert le compteur de victoires de son équipe. Quatre autres succès ont été ajoutés par ses coéquipiers jusqu’en avril, notamment celui de Luca Mozzato sur la Bredene Koksijde Classic. En grande forme, les deux hommes ont sublimé le printemps breton. 2e du Tour des Flandres, l’Italien a réalisé la meilleure performance de l’équipe sur un monument. Également 2e de la Flèche Wallonne, le Français a lui aussi brillé lors de la saison printanière, 8e du Tour du Pays Basque et 10e de Tirreno-Adriatico. Une première partie de saison sous le signe du renouveau.
Vauquelin pour sauver le bilan sur les Grands Tours
Malheureusement pour les Bretons, la saison s’est corsée par la suite avec l’arrivée des Grands Tours. Si Kevin Vauquelin a brillamment remporté la 2e étape du Tour de France à Bologne, au terme d’un joli numéro en solitaire, le reste des trois semaines a été moins flamboyant. Leader pour le général, Cristian Rodriguez a dû se contenter d’une lointaine 36e place, tandis qu’Arnaud Démare n’a pu faire mieux que deux 7e places. Recruté pour apporter des victoires, le Normand a déçu avec seulement deux triomphes sans reliefs, sur le Tour du Poitou-Charentes et Paris-Chauny. Le Giro a été encore moins concluant, avec trois petits tops 10 et une lointaine 25e place de Michel Ries au classement général. Enfin, la Vuelta n’a guère apporté plus de succès. Si Rodriguez a pris une intéressante 13e place finale, le reste de l’équipe a été plutôt discret. Un bilan assez maigre.
Emmanuel Hubert tire la sonnette d’alarme
De son côté, Emmanuel Hubert a tiré la sonnette d’alarme quant à l’avenir de l’équipe et le modèle économique du vélo français, dans une interview accordée à Ouest France. En difficulté financière et alors que B&B Hotels n’a toujours pas renouvelé son contrat au-delà de 2025, les Bretons réduisent la voilure et se séparent de gros salaires comme ceux de Champoussin, McLay ou Albanese, sans pouvoir les remplacer. À l’aube d’une saison 2025 décisive dans la course aux points, les Rouges n’abordent pas la lutte pour le maintien sous les meilleurs auspices.
Au total, la formation Arkea-B&B Hotels compte neuf victoires, soit une de moins qu’en 2023, mais une première historique sur un Grand Tour. Si le bilan n’est pas fondamentalement moins bon que l’an passé, il est insuffisant pour espérer se maintenir en l’état. Les recrues comme Sénéchal, Venturini ou Albanese n’ont pas eu l’apport escompté, et des coureurs confirmés comme Jenthe Biermans ou Clément Champoussin n’ont brillé que par intermittence (un succès chacun). Avec le départ d’hommes importants, les Bretons devront espérer un réveil des cadres restants comme Démare ou Sénéchal, tout en s’appuyant sur la bonne saison de Mozzato et la jeune génération, emmenée par Vauquelin et l’éclosion d’Ewen Costiou, vainqueur en pro pour la première fois et Raúl Garcia Pierna. L’espoir est permis.
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