En conclusion de ce Tour de France, Sam Bennett (Deceuninck – Quick Step) porteur du maillot vert a remporté le sprint sur l’Avenue des Champs Elysées. Le champion du monde en titre Mads Pedersen (Trek-Segafredo) a pris la deuxième place et Peter Sagan (BORA – hansgrohe) la troisième place. Vainqueur du jour, l’Irlandais s’adjuge également le classement par points. Au général, Tadej Pogacar a assuré sa première victoire finale sur la Grande Boucle, et plus largement dans un Grand Tour. La consécration pour le Slovène de 21 ans.
C’est la totale pour Sam Bennett ! Il ne pouvait pas prétendre à un meilleur scénario pour la 21e et dernière étape du Tour de France. Empochant à son palmarès la prestigieuse arrivée des Champs Elysées, l’Irlandais ajoute le gain du maillot vert équivalent du classement par points. Un réel événement car Peter Sagan n’avait jamais été battu à ce niveau-là lorsqu’il arrivait jusqu’à Paris.
Sam Bennett emporte tout sur son passage
Sur le circuit des Champs Elysées, quatre coureurs ont longtemps occupé la tête de la course. Mais le peloton a réussi à les maîtriser et les rattraper dans le dernier tour. Dans la course au placement pour le sprint, l’équipe Deceuninck – Quick Step s’est avérée la plus efficace mettant dans les meilleures conditions Sam Bennett. Maillot vert sur les épaules, ça a été le plus fort dans la dernière ligne droite. Concluant ainsi de très belle manière un Tour de France abouti à tous points de vue.
Tadej Pogacar triomphe au Tour de France
Pour Pogacar, leader du général, il lui fallait juste passer sans encombre cette ultime journée. Cela a été fait parfaitement. Le Slovène devient le plus jeune vainqueur de la Grande Boucle depuis 1904. A 21, le coureur d’UAE Team Emirates a été épatant tout au long des trois étapes et renversé la tendance face à Primoz Roglic sur le contre-la-montre individuel disputé à la veille de l’arrivée. Il succède au palmarès au Colombien Egan Bernal.
Ce fut un sprint sans grande surprise… Sagan prend la roue de Bennett, mais il y reste. Pedersen lutte en force, le champion du monde a certes gagné une étape en Pologne, mais il ne possède pas la vélocité suffisante… Viviani reste là, en second rideau, il se foute sur le vélo, il est dans l’année Covidis, moins rapide que chez Quickstep, assez méconnaissable pourrait-on dire. Les années passent pour Kristoff ou Boassen Hagen, plus en retrait; aprés la mésaventure des Jumbo la veille, Van Aert en a un coup sur la casquette, il jette son vélo… Belle photo d’arrivée où nous arrivons à distinguer des sprinters français habitués au top 10, comme Coquard ou Venturini, etc…
Et puis nous eûmes droit aux podiums masqués, l’hymne slovène n’étant par contre pas une nouveauté car nous l’avions déjà entendu sur la dernière vuelta. Ce fut un défilé de coureurs passant un à un, le même y revenant à trois reprises, au point que je me suis demandé un moment si tous les coureurs n’allaient pas y passer.L’heure d’arrivée cette fin d’été ne pouvait pas pas pu permettre un podium qui en serait devenu crépusculaire. Et puis fort heureusement, selon la tradition, les directeurs sportifs n’avaient pas droit au podium; pas question de voir Gianetti, Fernandez, etc… Inutile d’engager la controverse, la cérémonie pouvait conserver toute sa dignité. Primoz Roglic se présenta même avec son jeune enfant dans les bras, ce qui monopolisa avec beaucoup de bonheur une grande partie de notre attention. La nuit tombait maintenant sur Paris. Anne Hidalgo pouvait rentrer à la mairie, à bicyclette, avec la lumière.