Plus souvent placé, mais rarement vainqueur, Bauke Mollema vient de changer de dimension. Le Néerlandais s’est offert le Tour de Lombardie, l’un des cinq Monuments du cyclisme. Après 243 kilomètres de course, il s’est imposé en solitaire seize secondes devant Alejandro Vlaverde (Movistar Team) et Egan Bernal (Team INEOS) devant se contenter des places d’honneur. Désigné comme l’un des principaux favoris, Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma) a finalement terminé septième.
Il tient son premier Monument ! A la surprise générale, Bauke Mollema a remporté la 113e édition du Tour de Lombardie. Il est vrai que le Néerlandais était en forme et faisait partie des outsiders mais de là à le voir au sommet de hiérarchie, c’était difficile à imaginer. N’étant pas le coureur le plus surveillé au contraire de Primoz Roglic, il a su jouer parfaitement le coup tactiquement. Son attaque porté au meilleur moment plus un final solide de sa part lui a permis de décrocher le graal. Jusqu’à ce jour, Bauke Mollema n’avait pas fait mieux qu’une septième place sur le Tour de Lombardie, c’était en 2012. Il succède au palmarès à Thibaut Pinot vainqueur de la précédente édition.
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— World Cycling Stats (@wcsbike) October 12, 2019
Bauke Mollema n’était peut-être pas le plus fort, cela s’est vu dans le Muro di Sormano, mais le coureur de Trek-Segafredo restait quand même à l’affût. D’ailleurs dans l’avant-dernière montée, le Civiglio, c’est là qu’il a construit sa victoire. Un temps distancé, le Néerlandais va réussir à faire la jonction puis va directement contrer. Une attaque qu’aucun autre coureur ne suivra. Rapidement, l’écart a augmenté en sa faveur. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que ça atteigne les 30-40 secondes. A son tour, Pierre Latour (AG2R La Mondiale) est sorti en contre mais se fera rattraper ensuite. Les favoris se sont observés avant de lancer véritablement les hostilités, mais c’était trop tard.
A 10 kilomètres du terme, Primoz Roglic a attaqué sur une portion plate. Surprenant ses adversaires, cela lui a permis d’avoir quelques secondes de marge dans l’ascension de San Fermo della Battaglia. Mais le Slovène ne reviendra jamais sur Mollema et se fera même rattraper par Alejandro Valverde, Egan Bernal, Jakob Fuglsang ou encore Michael Woods. Tous évoluant à peu près au même niveau, personne n’a été en mesure de se rapprocher du leader de la course. Au passage du sommet de la dernière difficulté, avec une vingtaine de secondes d’avance, le plus dur était fait pour Mollema. Négociant sans problème les derniers kilomètres, il a pu savourer la dernière ligne droite dans Come. A 32 ans, c’est incontestablement le plus beau jour de sa carrière. Valverde, Bernal et Fuglsang ont eux lutté au sprint pour prendre la deuxième place. C’est le premier cité parmi ce trio qui a été le plus rapide. Côté français, Pierre Latour (9e) et Rudy Molard (10e) ont pris une place d’honneur dans le top 10.
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