Même sans Peter Sagan, l’équipe Bora-Hansgrohe a prouvé qu’elle était à la hauteur lors des grands rendez-vous. Le Tour d’Italie à peine lancé, voilà que la formation allemande s’offre une victoire d’étape pour le moins inattendue mais en profite également pour rafler tous les maillots distinctifs.
Lukas Postlberger remporte l’étape et le maillot rose
Vers 13 heures, lorsque le départ du centième Giro a été donné, tous s’attendaient à une victoire d’un sprinteur à l’image d’un André Greipel, un Caleb Ewan ou encore un Giacomo Nizzolo arborant son maillot de champion d’Italie. Pourtant, même si certains ont tenté de mener l’échappée vers le succès, c’est bien dans les derniers moments de course que la victoire de Lukas Postlberger (25 ans) s’est dessinée. A l’avant du peloton pour travailler pour ses sprinteurs Matteo Pelucchi et Sam Bennett, l’Autrichien a, en facteur, pris une longueur au peloton, puis deux, puis trois, avant de se livrer pleinement jusqu’à la ligne d’arrivée. Si l’écart n’a jamais été conséquent, le peloton et les équipes de sprinteurs n’ont pas su réagir et ont laissé filer le coureur de Bora-Hansgrohe jusqu’à la ligne. Résultat, il endosse évidemment le premier maillot rose ainsi que le maillot du classement par points, mais il empoche également le maillot de meilleur jeune.
Cesare Benedetti en tête du classement de la montagne
Dès les premiers hectomètres de course, la formation Bora-Hansgrohe s’est montrée très active. Cesare Benedetti, un habitué des échappées, est parvenu à se glisser à l’avant de la course. Dès lors a commencé une longue journée. Pendant près de 200 kilomètres, les hommes de tête se sont livré pour tenter de déjouer les plans du peloton. Mais il y avait, tout au long du parcours, de précieux points de la montagne à aller chercher pour être présent sur le podium protocolaire. L’Italien de l’équipe Bora-Hansgrohe s’est alors mis en tête de jouer le classement de la montagne. Ce qu’il a fait avec brio puisqu’il a glané 9 points et se retrouve, au soir de la première étape du Giro 2017, en tête du classement de la montagne.
Surprise en effet, mais le vélo en réserve toujours et c’est une grande partie de son intérêt ! Le vainqueur lui-même a sans doute été le premier surpris de cette absence de réaction des équipiers des autres équipes…qui n’étaient plus là ! Quant à dire qu’il est parti en facteur, peut-être, mais à l’allure d’un postier soumis à une cadence infernale…Postlberger possède certes le préfixe Post du facteur, sans doute n’était-il là qu’en chien de Berger pour Benett, mais reconnaissons qu’il s’est bel et bien enfui à 50 ou 60 à l’heure, tel un Peter Post !