Présent sur le Tour Down Under actuellement, Brian Cookson a profiter de l’occasion pour donner une conférence de presse. Comme souvent ces derniers temps, l’actuel président de l’UCI n’a pu éviter les questions sur la période trouble que traverse actuellement le cyclisme Britannique.
Cookson dans l’œil du cyclone
Alors que l’enquête de l’UKAD (Agence anti-dopage de Grande-Bretagne) suit son cours outre-manche pour éclaircir certaines pratiques suspectes au sein de l’équipe Sky et ses liens troubles avec la fédération britannique, Cookson s’est montré évasif quand il a dû aborder le sujet : « Je n’ai pas été contacté par les enquêteurs à ce stade de l’enquête. Si je le suis, je serais ravi de collaborer, même si je ne pourrais pas être d’une grande aide. Le président ne peut pas être au courant de tout ce qui est posté depuis ses bureaux. Par ailleurs, dans la mesure où l’enquête n’est pas terminée, il est probablement mieux que je ne fasse pas de commentaire. Quoi qu’il en soit, je suis sûr que toutes les personnes impliquées ont agi correctement. Nous verrons bien ce que donnera l’enquête ».
Bien qu’il n’ait à ce stade pas été inquiété, ni même entendu par les enquêteurs, Brian Cookson se situe dans l’œil du cyclone, ayant occupé des fonctions importantes au sein de toutes les parties concernées : le patron du cyclisme actuel a ainsi dirigé la fédération Britannique de 1997 à 2013, y supervisant notamment é la création de l’équipe Sky. Il a par ailleurs un fils qui occupe encore des fonctions dans cette dernière et compte plusieurs amis dans l’organigramme de la formation n°1 mondiale. Autant d’éléments qui font que l’Anglais n’a jamais pu éloigner durablement les accusations de conflit d’intérêt dont il fait l’objet.
David Lappartient pour un putsch ?
Les élections pour la présidence de l’UCI auront lieu au deuxième semestre 2017, et Brian Coockson ne fait pas mystère de ses envies de conserver son trône jusqu’en 2021. Interrogé sur les éventuelles velléités de son vice-président, David Lappartient, de se présenter contre lui, Cookson affirme : « David est un jeune home ambitieux, et il est vraisemblable qu’il souhaitera un jour briguer la présidence », puis de distiller un conseil : « Si j’étais lui, j’attendrais quatre ans de plus, de manière à être quasi certain de me présenter seul et de remporter l’élection ».
Pour le moment, le Breton, également président de la FFC, n’a pas dévoilé ses intentions. Si les divergences sont profondes entre les deux hommes, pas sûr que David Lappartient hypothèque ses chances pour 2021 en pariant sur une élection dès cette année face au Britannique, encore soutenu par de puissants alliés.
Le titre de l’article est bien choisi ; comment dire ne pas savoir ce qui se passe dans ses bureaux ou indiquer par avance qu’il ne peut pas être d’une grande aide pour les enquêteurs et être sûr que tout le monde a bien agi ?…De tels arguments cernent le personnage… Bonne chance aux enquêteurs….A condition qu’eux-mêmes ne soient pas pris dans la tambouille !