La sélection de l’équipe de France Elite masculine a été dévoilée ce vendredi. Sans grandes surprises, les meilleurs puncheurs français tenteront de faire briller le maillot bleu sur les routes de Zurich. Sur le contre-la-montre, Bruno Armirail sera accompagné par Thibaut Guernalec.
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C’était un secret de polichinelle, avec sa forme retrouvée cette année et un passif de double champion du monde, Julian Alaphilippe semblait être un leader logique pour la France sur les prochains Championnats du Monde sur route, la sélection est tombée, le future coureurs de Tudor Pro Cycling Team sera bien au départ de la course. Avec un tracé pour puncheur qui devrait lui convenir, Alaphilippe sera la tête d’affiche d’une équipe de France qui pourra jouer sur plusieurs cartes.
Madouas, Gaudu, Grégoire, Molard, la Groupama – FDJ bien représentée à Zurich
Avec quatre coureurs au départ, la Groupama – FDJ pourrait avoir des espoirs bien figurer sur les mondiaux. Rudy Molard, troisième du Grand Prix Cycliste de Québec, est en grande forme. Avec des qualités de puncheur et de baroudeur, il a su réalisé une belle saison après sa terrible chute sur le Tour Down Under en début d’année. Revenu à une bonne forme, il sera aussi bien capable de jouer les équipiers que de se glisser dans une échappée. Et pourquoi pas, comme à Québec sprinter pour un podium.
Valentin Madouas, spécialiste des courses d’un jour usantes et longues, trouvera à Zurich un terrain qui pourrait lui convenir. Assez irrégulier cette saison, le breton pourrait aussi bien jouer les premier rôles et tenter d’aller chercher un podium comme il l’avait fait sur la course en ligne des Jeux Olympiques, que se muer en équipier si les jambes ne sont pas bonnes. Un coureur capable de performer dans toutes les circonstances.
Le deuxième breton de cette sélection française reprend des couleurs en cette fin d’année, après un belle Vuelta où il a surpris, revenant proche de son meilleur niveau, David Gaudu à aussi les qualités nécessaires pour briller sur les mondiaux. Habitué aux belles performances sur les classiques ardennaises, la distance et le profil accidentés ne lui feront pas peur. Capable de rivaliser au sprint face aux meilleurs, il pourrait, lui aussi, aller chercher un bon résultat à l’arrivée.
Enfin Romain Grégoire, le jeune et talentueux puncheur de 21 ans est plutôt un spécialiste des arrivées en bosses. Toutefois, son explosivité pourrait lui permettre d’accrocher le bon wagon et de s’exprimer au sprint pour aller chercher un résultat sur la ligne d’arrivée.
Alaphilippe et Bardet, l’expérience pour surprendre ?
Ils ne seront pas les favoris mais seront parmi les outsiders de la course. Julian Alaphilippe, double champion du monde et Romain Bardet, vice-champion du monde en 2018 seront les valeurs sûres de cette équipe de France.
Dans une excellente forme cette saison, Julian Alaphilippe devrait, comme il aime souvent, être hyperactif dans le final si les jambes le permettent. Son objectif ne sera pas de finir 5e ou 10e, il voudra gagner et mettra tout en œuvre pour aller chercher son troisième titre. Romain Bardet semble plutôt se diriger vers un rôle de capitaine de route. Il ne sera pas le plus fort mais pourrait accompagner les meilleurs très longtemps et peut être jouer une belle place dans le final. Toutefois, il sera un excellent équipier pour les leaders de la sélection.
Il faudra compter sur la France sur la course en ligne
La sélection de Thomas Voeckler est très dense et composée de coureurs qui seront presque tous capables de jouer leur carte. Avec des équipiers fiables comme Julien Bernard et Pavel Sivakov, les leaders français ne devraient pas être rapidement esseulés. Cependant, une telle densité rappelle aussi les échecs belges des dernières années. Une sélection qui, alignant beaucoup de leaders, s’était perdue à plusieurs reprises dans leur stratégie. Les hommes de Voeckler devront donc avoir un leader clair et défini au départ de la course afin d’avoir une stratégie stable. Toutefois, Thomas Voeckler en malin sélectionneur qu’il est pourrait encore réserver quelques surprises dans sa stratégie de course afin de brouiller les pistes et permettre à un français de s’imposer.
Des faibles chances de médailles sur le contre-la-montre, mais des chances quand même
Si Armirail et Guernalec sont loin d’être les meilleurs rouleurs du monde, les deux français ont déjà réalisé d’excellents contre-la-montre dans leur carrière. Il ne seront pas favoris à une médaille, mais à l’image d’un Jérôme Coppel en 2015 à Richmond, ils pourraient créer une belle surprises. Spécialistes de l’effort Chronométré, si l’un ou l’autre s’élance avec d’excellentes sensations, il pourrait aller titiller les meilleurs rouleurs du monde.
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