Ce dimanche 28 septembre, Tadej Pogacar a conservé son titre Champion du Monde 2025 à Kigali après avoir attaqué à 104km de l’arrivée et réalisé un solo de 66km. Intouchable, le slovène a une nouvelle fois impressionné la planète cyclisme et assumé son statut d’immense favori. Remco Evenepoel également a assumé son statut d’outsider numéro 1 et termine second. Ben Healy prend la médaille de bronze.
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La dernière course de cette semaine de mondiaux à Kigali (Rwanda), promettait un grand spectacle sur un parcours extrêmement difficile avec plus de 6000 mètres de dénivelé positif et a tenu toutes ses promesses. Malgré l’offensive très tôt de Tadej Pogacar, le suspense est resté total jusqu’au dernier tour grâce à l’énorme travail de Remco Evenepoel notamment.
Résumé de la course :
Avant même l’entrée dans le circuit final de 42km, de nombreux équipiers des équipes principales ont abandonné, ce qui a quelque peu changé les stratégies collectives. L’équipe de slovénie qui était la seule à compter 9 coureurs au départ, a perdu 3 éléments assez rapidement pour se retrouver à 6 à 130km de l’arrivée. Côté belge, la chute d’Ilan Van Wilder a affaibli la formation de Remco Evenepoel mais n’a pas bouleversé leur organisation.
A l’avant, l’échappée s’est également réduite au fil des kilomètres, passant de 7 coureurs à 4 puis 3, dont un français, Julien Bernard.
A 107km de l’arrivée, une accélération du peloton a continué à faire craquer des équipiers, dont Florian Vermeersch pour la Belgique, pour la Slovénie l’addition était plus salée lorsque Matej Mohoric s’est écarté il ne restait plus que deux coéquipiers autour du tenant du titre, Domen Novak et Primoz Roglic.
Dans le groupe de tête c’est le français Julien Bernard qui s’est isolé pour mener la course mais ne comptais déjà plus qu’1min d’avance sur le peloton à 105km de l’arrivée.
A 104km de l’arrivée, Tadej Pogacar a réedité son coup de force de 2024, attaquant de très loin et faisant exploser Remco Evenepoel de sa roue. Seul Juan Ayuso a réussi à s’accrocher dans sa roue pour basculer ensemble au sommet. L’écart creusé était déjà conséquent. Dans la descente suivante Isaac Del Toro a réussi à faire la jonction, on a alors retrouvé 3 coureurs de l’équipe UAE Team Emirates (bien que Juan Ayuso parte chez Lidl Trek en 2026) à l’avant.
Dans le mur de Kigali, mont pavé avec une pente à plus de 15%, Isaac Del Toro a directement mis une énorme pression, faisant craquer Juan Ayuso. Déjà relégué à 40 secondes, le groupe d’outsiders composé de Jay Vine, Primoz Roglic, Ben Healy, Paul Seixas notamment, a vu revenir le groupe de Remco Evenepoel. On a alors retrouvé dans ce groupe de poursuite 5 coureurs italiens, 4 belges, 3 australiens, 3 français notamment.
Image folle à 80km de l’arrivée, Isaac Del Toro qui semblait en fringale ou réellement en difficulté ne pouvait plus suivre dans l’ascension pavée et a été attendu par Tadej Pogacar. A l’arrière, Remco Evenepoel, gené par sa selle, a une nouvelle fois changé de vélo.
A 70km de l’arrivée un groupe de contre composé de Ben Healy, Pavel Sivakov et Mikkel Honoré est sorti du peloton et s’est rapproché à une trentaine de secondes des deux hommes de tête.
A 65km de l’arrivée Isaac Del Toro a du abdiquer et laisser filer Tadej Pogacar, seul en tête tandis que dans le groupe de poursuite reconstitué, c’est Remco Evenepoel qui a assumé son statut et imprimé le tempo. L’écart est pour la première fois monté à 1 minute.
A 1min de Tadej Pogacar seuls 4 coureurs ont réussi à suivre le rythme infernal de Remco Evenepoel, Ben Healy, Mattias Skelmose, Jay Hinley et Tom Pidcock, le seul a refuser les relais.
A 40km de l’arrivée, Jay Hinley et Tom Pidcock ont été décrochés du 2ème groupe, laissant seulement 3 coureurs à la poursuite de Tadej Pogacar.
Avec panache, à 20km de l’arrivée, Remco Evenepoel a placé une attaque violente pour se débarrasser de Ben Healy et Mattias Skelmose et partir seul en chasse derrière Tadej Pogacar.
A 5km de l’arrivée, l’irlandais Ben Healy a réussi à décrocher Mattias Skelmose pour aller chercher une magnifique 3ème place, devenant le 3ème irlandais de l’histoire à monter sur le podium des Championnats du Monde Elite de Cyclisme.
Tadej Pogacar quant à lui s’est offert son 2ème sacre consécutif et conserve donc son maillot arc en ciel de patron du cyclisme mondial, tout simplement trop fort, le slovène a répondu présent comme souvent et a assumé son statut d’immense favori. Remco Evenepoel lui aussi a été à la hauteur, malgré un moment d’énervement et des changements de vélo, le belge prend une médaille d’argent amplement méritée.
Pour sa première année en elite, le français Paul Seixas, 19ans, termine 13ème.
Classement Championnat du Monde Elites Hommes :
1 – POGACAR Tadej (Slovénie) en 6h21.20
2 – EVENEPOEL Remco (Belgique) + 1:28
3 – HEALY Ben (Irlande) + 2:16
4 – SKELMOSE Mattias (Danemark) + 2:53
5 – SKUJINS Tom (Lettonie) + 6:41
6 – CICCONE Giulio (Italie) + 6:47
7 – DEL TORO Isaac (Mexique) m.t
8 – AYUSO Juan (Espagne) m.t
9 – EULALIO Afonso (Portugal) + 7:06
10 – PIDCOCK Thomas (Grande Bretagne) + 9:05
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Podium de rêve ! trois coureurs s offensifs récompensés ! surtout content pour Ben Healy qui derrière les deux « monstres » a pris une belle médaille de bronze .
Le slovène intouchable décide et les autres subissent .
T. Pogacar intouchable, parti cette fois-ci à plus de cent kilomètres de l’arrivée, une performance quasi insensée mais qui ne surprend plus venant de T. Pogacar. Son premier commentaire est éloquent : le champion dit qu’au fil des tours les ascensions lui paraissaient de plus en plus difficiles, mais à observer les moyennes nous constatons néanmoins que ses deux derniers tours sont les plus rapides, à plus de 42 km/h…
Les écarts indiquent que la difficulté a inéluctablement placé chacun plus ou moins à son rang, les trois coureurs ayant réalisé cette saison les plus gros coups de force ou exploits solitaires se retrouvant aux trois premières places.
Le championnat mériterait le classement de tous les arrivants, d’autant plus qu’ il n’y a pas beaucoup de coureurs classés. Nous pourrions y lire la 13é place de Paul Seixas, premier français, ce que l’on peut voir comme une performance exceptionnelle à 19 ans sur un tel circuit ou comme un constat de la relative faiblesse de l’équipe de France, même si la course de chacun ne se résume pas au classement final. En témoigneraient les images fortes de la course au passage de la course dans l’arrière-pays avec l’énorme foule qui attendait là les coureurs. Julien Bernard, le dernier rescapé de l’échappée matinale, arriva en tête devant cet immense peuple, et se constituaient alors d’étranges visions, presque troublantes, au-delà du pur aspect sportif de l’évènement, des perceptions et un souvenir inoubliables pour le champion français.