Damiano Cima vainqueur de justesse frustre l’ensemble des sprinteurs

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Damiano Cima, une échappée victorieuse
Cima vainqueur surprise après son échappée. Photo : @giroditalia

Après un final incroyable et plein de suspense, Damiano Cima (Nippo Vini Fantini-Faizane) s’est imposé lors de cette 18e étape du Giro 2019. L’Italien qui a été échappé toute la journée en compagnie de Mirco Maestri (Bardiani-CSF) et Nico Denz (AG2R La Mondiale) a tenu tête jusqu’au bout du peloton. Il s’en est fallu de peu pour que celui-ci le déborde, mais le baroudeur a été récompensé. Pascal Ackermann (Bora-Hansgrohe) est allé prendre la deuxième place et Simone Consonni (UAE Team Emirates) la troisième. Au classement général, aucun changement à signaler, Richard Carapaz (Team Movistar) a toujours la tunique rose sur les épaules.

L’indécision a été totale jusqu’au bout sur cette 18e étape du Giro 2019 ! Jusque dans les derniers instants, ce fut impossible de savoir si l’échappée ou les sprinteurs faisant partie du peloton allaient l’emporter. Et finalement, à la surprise générale, c’est le baroudeur Damiano Cima qui a coupé la ligne d’arrivée en première position. Pas habitué de ce genre de performance, c’est à peine sa deuxième victoire chez les professionnels mais sans aucun doute la plus belle.

Ce succès assurément fort en émotion pour l’Italien s’est en plus dessiné en toute fin de course, même à la dernière seconde. Il a résisté au retour d’un peloton revenu à grande vitesse dans les derniers kilomètres en particulier. Il ne fallait pas que l’arrivée ait lieu quelques mètres plus loin sinon ça lui aurait été fatal.

Avant d’en arriver là, rien ne laissait présager une telle issue. Avec trois hommes en tête, Denz, Maestri, Cima, qui n’ont pas eu dans un premier temps beaucoup de marge, leur chances d’aller au bout étaient minimes. Puis, l’écart a un peu augmenté tout comme leurs espoirs, mais c’est surtout en se rapprochant de l’arrivée sue cela est devenu possible. A cinq kilomètres de l’arrivée, c’était quasiment certain que ça allait le faire. Mais après une attaque de Denz, le trio s’est observé et a perdu du temps jusqu’à voir revenir le peloton très proche. Les sprinteurs sont même revenus sur eux dans le final, sauf Cima qui a eu suffisamment de force.

Ackermann repasse Démare

Le résultat final derrière Cima a été tout sauf anodin. Ackermann, qui a fini deuxième a fait le gros coup de la journée en reprenant le maillot cyclamen à Démare. Le Français a pour sa part tout perdu. Huitième à l’arrivée, il a concédé trop de points par rapport à l’Allemand, qui en possède treize d’avance. Un avantage irrattrapable sauf incroyable retournement de situation dans les trois dernières étapes. Celles-ci destinées aux coureurs du classement général, elles permettront de connaître l’identité du vainqueur de la 102e édition.

https://twitter.com/PalomarJulian/status/1134117528727433216

https://twitter.com/Movistar_Team/status/1134116913875955712

1 COMMENTAIRE

  1. En effet, quelle fin d’ étape ! Ce Mauro Vegni est un sacré farceur ! En proposant une étape de plat le jour de l »Ascension, chacun s’attendait non à une pantalonade, mais à une course au déroulement préétabli et d’une banalité affligeante, avec une échappée pubicitaire tout au long du parcours et puis un dénouement traditionnel, avec explication entre les sprinters restant en lice sur ce giro… Rapide résumé pour ajouter un peu au très bon article ci-dessus : Le départ est donné : comme envisagé, nous retrouvons les increvables Cima et Maestri à l’avant, l’ennui et les paysages au programme, un coureur va à sa voiture et remet sa peste, un autre s’arrête pour visser, etc….Mais comme par bonheur l’histoire n’avait pas prévu le troisième homme pour mener la danse, le prénommé Nico. Un Nico Denz trop désireux de sortir en beauté de ce giro en se montrant au diapason de son équipier Nans Peters, vainqueur la veille… Si bien que la pièce si ordinaire que nous avions prévu se transforme en une véritable tragédie comique ! Merveilleux sport cycliste et épreuve que ce giro proposant en épilogue d’une étape à priori assez quelconque, de telles oppositions ou variétés de comportements et de sentiments chez les principaux acteurs à l’arrivée, la bonheur ou la joie des uns contrastant avec l’amertume ou l’infinie tristesse des autres… Ne remuons pas le couteau dans la plaie de l’erreur stratégique, Groupama et Démare vaincus ici se souviendront toujours de cette malheureuse journée… Le colosse Ackermann, frustré de sa seconde place, frappe son guidon de dépit mais il retrouve l’espoir de ce maillot cyclamen… Il lui reste à passer les dernières montagnes…N.Denz pleure ses espoirs en partie déçus. Damiano Cima, l’habitué aux échappées pour rien, n’attendait certainement pas la victoire : elle lui tend les bras, pour un souvenir inoubliable…

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