Au terme des 200 kilomètres de l’Omloop Het Nieuwsblad 2021, première classique pavé de la saison, Davide Ballerini (Deceuninck- Quick-Step) s’est imposé devant Jake Stewart (Groupama-FDJ) et Sep Vanmarcke (Israël- Start-up Nation). L’italien succède à Jasper Stuyven au palmarès de cette épreuve flandrienne.
Un début d’Omloop Het Nieuwsblad 2021 classique
La course a débuté de manière plutôt classique, une échappée de 5 coureurs s’est extirpé du peloton dès les premiers kilomètres. Celle-ci était composée du jeune français Matis Louvel (Arkéa-Samsic), Ryan Gibbons (UAE- Team Emirates), Yevgeniy Fedorov (Astana – Premier Tech) et des 2 belges Bert de Backer (B&B Hotels) et Kenny de Ketele (Sport Vlaanderen – Balloise).
Après une première moitié de course sans grande difficulté, le rythme est monté d’un cran dû aux premiers passages des monts et des pavés du parcours.
La stratégie gagnante de la Deceunick- Quick-Step
L’équipe Deceuninck- Quick-Step de Julian Alaphilippe a pris les commandes et imposé son rythme dans la seconde moitié de la course. Les routes sinueuses ont provoqué de nombreuses chutes dans le peloton, l’un des favoris Greg Van Avermaet (AG2R -Citroën) a notamment été impliqué dans l’une des chutes qui n’a pas eu de graves conséquences.
La course a pris une autre dimension dans le Molemberg (43 kms de l’arrivée) car c’est l’italien Matteo Trentin qui a lancé les hostilités en accélérant avec Julian Alaphilippe dans sa roue, ce qui a permis tout d’abord a un groupe d’une dizaine de coureurs de sortir du peloton. Ils ont rattrapé ensuite les échappés à 40 kilomètres de l’arrivée.
Dans le Berendries (900m à 7% de moyenne), le champion du monde Julian Alaphilippe a attaqué dans les plus forts pourcentages et lâché des coureurs importants tels que Greg Van Avermaet et Christophe Laporte.
Au pied du Mur de Grammont s’est opéré un regroupement général, le peloton reprend le groupe de tête et Julian Alpahilippe. Gianni Moscon est parti seul dans le mur de Grammont mais il s’est fait reprendre dans le dernier mont de la journée : le Bosberg. Aucune différence n’a été faite dans ce dernier et c’est donc un groupe conséquent composé de sprinteurs importants comme Davide Ballerini ou Alexander Kristoff qui s’est joué la victoire à Ninove.
Un sprint dantesque
A 2 kilomètres de l’arrivée, le norvégien Alexander Kristoff a un problème technique et ne peut donc disputer le sprint. Le sprinteur Andrea Pasqualon (Intermarché- Wanty-Gobert) chute fortement et a vu ses chances de bien figurer au classement s’échapper.
L’équipe Deceuninck- Quickstep a entamé le dernier kilomètre en tête et elle met sur orbite son sprinteur Davide Ballerini qui s’est imposé au sprint devant Jake Stewart (Groupama-FDJ) et Sep Vanmarcke (Israël- Start-up Nation).
Le collectif de la Deceuninck- Quick-Step a bien manœuvré , c’est vraiment une équipe puissante et une bande de copains , quand un champion du monde se met à la planche pour le collectif , je dis bravo . Que dire de plus le vainqueur est aux anges . Julian Alaphilippe a t il fait une erreur en partant seul à 40 km de l’arrivée , on peut penser que oui , mais n’est ce pas dans la stratégie de l’équipe . Je pense que c ‘est tout a fait possible . Ils ont toujours eu un coup en avance . Bravo à tous et bien sur au vainqueur Davide Ballerini .
Un français en grand animateur du Het Nieuwsblad, une fois n’est pas coutume pour ce prix d’ouverture, par la constante présence à l’avant ou à l’attaque de J. Alaphilippe. Le but n’était pas du tout de faire dans la discrétion afin de gagner plus loin !… Pas question d’attendre Grammont ou de partir dans le Bosberg, le champion du monde avait décidé de payer de sa personne, voire de vendanger ses forces, peut-être également en vue d’autres échéances …
Par contre la surprise ne vient pas ici d’une toujours trés éventuelle lecture du top 10 : la tradition y est en effet parfaitement respectée, les français y règnent encore et toujours par une certaine modestie, puisque le seul tricolore présent n’est que 7é, en la personne du dévoué Sénéchal. Préservé durant la course en tant que lanceur de luxe pour son sprinteur Ballerini, notre Sénéchal applique à la lettre les plans Quickstep et reste sur l’avant, preuve de la force de ces bleus.
Que dire de ce sprint à Ninove ?Qu’il fut assez innovant par ce groupe imposant et assez inhabituel à l’arrivée? Malchance de Kristoff, en effet, le seul sans doute capable de contrer la domination Quickstep ! Ah, nous n’étions plus dans un salon de province avec Bouhanne à la lutte ou l’artiste, le Bauhaus construisant seul sa victoire ! Quand Sénéchal vire avec Ballerini dans la roue, l’affaire est pliée ! Avec Van Marcke et Gilbert à sa suite, le sprinter italien de la Quickstep ne pouvait trouver meilleurs opposants, car les deux champions belges ne font guère dans les meilleures vélocité ! Plutôt dans la braquasse, celle qui cloue sur place mais ne remonte guère les rois du sprint … Voici donc Ballerini avec une camionnette sur la ligne et qui devance le jeune Stewart; parfait attentiste mais trop loin au virage. Le jeune espior Groupama ne pouvait espérer mieux… Déception par contre à l’emballage avec les absences du Coq ou de C. Laporte, ce dernier omniprésent, flambant neuf et trop sur l’avant avant Grammont, mais retardé par la chute énigmatique de quelques uns dont Pasqualon en vue de l’arrivée… Haussler, VanMarcke et Gilbert en 3,4,5, Trentin plus loin, etc… l’expérience prend les honneurs.