La persévérance d’Esteban Chaves a payé. Après avoir fini deuxième il y a deux jours derrière Nans Peters (AG2R La Mondiale), cette fois-ci le Colombien n’est pas tombé sur plus fort que lui. Le coureur de Mitchelton-Scott a imposé sa loi dans les derniers kilomètres de l’ascension finale de San Martino di Castrozza. A quelques secondes, Andrea Vendrame (Androni Gioccatoli – Sidermec) a fini au deuxième rang et Amaro Antunes (CCC Team) a complété le podium du jour. Chez les principaux acteurs du général, pas de différence notable à noter, ce qui a permis à Richard Carapaz (Team Movistar) de conserver le maillot rose.
Que cette victoire va lui faire du bien ! Après avoir traversé une période difficile sans trop de résultat probant, Esteban Chaves a retrouvé de sa superbe lors de la 19e étape du Giro. Vainqueur au sommet de San Martino di Castrozza, sa supériorité a été incontestable dans les derniers instants par rapport aux autres coureurs échappés. De quoi redonner franchement le sourire à sa formation Mitchelton-Scott, qui a connu jusque-là une course pas à la hauteur de ses attentes.
Pour savoir qui allait s’imposer, ça ne faisait pas beaucoup de doute que ce serait un membre de l’échappée matinale. Celle-ci a creusé pas mal de temps en comparaison du peloton, qui a nettement laissé filé, à plus de 8-9 minutes. Il était donc acté que la principale difficulté, menant justement vers l’arrivée allait déboucher sur deux scénarios différents : celui de la victoire d’étape et celui de la bataille entre favoris, qui d’ailleurs n’aura pas trop eu lieu.
Dans les derniers kilomètres, à l’avant de la course, il y a eu différentes offensives. A commencer par Manuele Boaro (Astana Pro Team), puis Marco Canola (Nippo Vini Fantini). Mais après un énième regroupement, c’est l’attaque tranchante de Chaves qui va payer et lui permettre de filer en solitaire jusqu’à la ligne d’arrivée. Et dire que ce succès accroché par le Colombien est le premier depuis le Giro 2018, c’était au sommet de l’Etna.
Dans l’attente de la dernière grande journée de montagne
Pour ce qui est des postulants au général, seul Miguel Angel Lopez (Astana Pro Team) a été en mesure de faire une vraie différence. En forme, le Colombien a distancé tout le monde et récupéré 46 secondes par rapport au groupe maillot rose porté par Carapaz et sonstitué de l’ensemble des mieux classés. Roglic (Team Jumbo-Visma) a eu beau essayé de reprendre un peu de temps, son initiative n’a pas été payante. Pour tous, il va falloir à présent se tourner vers la 20e étape, qui est la dernière en ligne, mais surtout décisive. Considérée comme l’une des plus difficiles de cette 102e édition, elle pourrait bien modifier la hiérarchie établie.
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Nous suivions particulièrement Esteban Chaves, le jeune colombien si malheureux depuis sa formidable année 2016, et puis naturellement Andrea Vendrame, à la limite du rat mais parfait tacticien, le vainqueur du dernier trop Beau Léon, là où les Groupama avec Sarreau et Delage de Montpon s’étaient vus un peu tro bro, laissant échapper là encore la victoire, etc… Le vainqueur de L’Etna l’an passé, allait-il de nouveau se faire braiser par Vendame ? Allait-il se retrouver chocolat comme l’avant-veille derrière Peters ?… Vendrame trahi par son matériel, la victoire revient donc fort justement à Estéban Chaves, le plus fort du groupe. La photo d’introduction traduit au mieux un moment bien particulier au passage de la ligne, l’expression d’une libération et d’une joie intense, une émotion très communicative partagée avec ses parents et puis sans doute par de nombreux fans de vélo, tant ce coureur, après tant de malchance et de malheurs, nous apparait toujours sympathique, avec ce sourire caractéristique, comme l’expression d’un bonheur d’enfant…