Il était venu pour gagner une dernière fois le Tour des Flandres. Encore parmi les plus forts ce dimanche, Fabian Cancellara s’est heurté au champion du monde Peter Sagan. Une deuxième place qui ne le fera pas entrer dans l’Histoire du Ronde – une quatrième victoire aurait été synonyme de record absolu. Malgré un peu de déception, le coureur de la formation Trek-Segafredo reste satisfait du résultat pour sa dernière année professionnelle.
« J’ai essayé de livrer une grande course, mais on n’a pas eu la meilleure chance de notre côté, a déclaré Fabian Cancellara. Au début, nous avons eu beaucoup de problèmes mécaniques, nous avons été impliqués dans des chutes et je pense que Jasper (Stuyven) a changé trois fois de vélo. Mais à la fin, tout le monde a donné son maximum : je l’ai fait aussi. Deuxième c’est quand même une grande chose. J’étais très émotif ce matin (hier), et encore maintenant. Après tant de tentatives, terminer encore deuxième n’est pas si mal, je pense. Mais je visais l’Histoire (il manquait un succès à Cancellara pour être le recordman de victoires sur le Ronde, ndlr). Je pense que Peter a montré qu’il a tout réussi et mérite cette victoire. »
« Je pense qu’il m’a manqué une seconde », a-t-il poursuivi en évoquant l’attaque de Michal Kwiatkowski, Peter Sagan et Sep Vanmarcke qui ont organisé l’échappée gagnante. Cancellara n’a pas réagi à cette attaque et faisait « confiance à Stijn (Devolder) et les autres pour collaborer ». Mais tout le monde semblait en avoir plein les jambes après une longue journée nerveuse. « Je suis super content du travail que Stijn a fait à la fin. Jasper aussi. Nous avons perdu Gregy (Rast) trop tôt lors d’un problème mécanique alors que Dirk (Demol, directeur sportif) était en train d’aider Jasper. Avec tous les problèmes que nous avons eu, on n’a jamais eu la chance de dicter la course. Je courais derrière au lieu de peser sur la course. »
Fabian Cancellara a encore une chance d’accrocher une dernière grande classique à son palmarès. Il s’agit de Paris-Roubaix. Vainqueur à trois reprises sur le vélodrome de Roubaix, « Spartacus » sera une nouvelle fois au rendez-vous à n’en pas douter. Mais il devra faire face à un Peter Sagan en grande forme et à une équipe Etixx-Quick Step qui aura probablement à cœur de prendre sa revanche.