Kenny Elissonde dresse le bilan de sa première saison à la Team Sky

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Kenny Elissonde intègre l'effectif de Trek-Segafredo
Kenny Elissonde va porter le maillot de Trek-Segafredo - Photo : Twitter Kenny Elissonde

Après cinq saisons passées à la FDJ avec laquelle il est passé professionnel en 2012, Kenny Elissonde a rejoint la Team Sky cette année. Pour le jeune grimpeur français, l’heure est au bilan. Dans une longue entrevue accordée à Cyclingnews, il revient sur cette première année avec l’équipe britannique.

2017, une année d’apprentissage

Kenny Elissonde est passé professionnel en 2012 avec la FDJ. Le jeune français a porté les couleurs de la formation de Marc Madiot durant cinq ans avant de rejoindre la Team Sky en 2017. En souhaitant se lancer de nouveaux défis, le coureur de 26 ans est clairement sorti de sa zone de confort : « L’année a été bonne et intéressante, avec beaucoup de changements dans la façon de travailler. C’est une année d’apprentissage. Vous changez votre façon de manger, votre récupération, … tout. C’était un changement constant dans mes habitudes. Je suis resté cinq ans à la FDJ, j’avais le même entraîneur depuis l’âge de 18 ans, donc je savais que ce serait un grand changement. Je suis content de l’avoir fait. »

Un rôle d’équipier pour Kenny Elissonde

Kenny Elissonde a eu quelques opportunités, notamment sur la Route du Sud qu’il a bouclé à la troisième place au classement général. Propulsé leader de la Team Sky sur les routes françaises, il a obtenu le soutien de Poels ou encore d’Henao. Cependant, il est bien conscient de son rôle d’équipier au sein de l’équipe britannique : « Je suis satisfait de mon statut. Je suis équipier mais j’ai quelques opportunités parfois. A la Sky, c’est ainsi que ça fonctionne. Par exemple, j’ai fait troisième du Herald Sun Tour alors que Chris Froome était là. On peut donc trouver l’espace pour nos propres résultats si est est assez fort. Chez Team Sky, nous voulons juste gagner des courses. »

Kenny Elissonde – Photo : Tim De Waele

Une progression personnelle

« Je pense que je suis un meilleur coureur. J’ai progressé physiquement mais pas seulement car je me sens plus expérimenté. J’aimerais continuer à progresser, faire ce que j’aime. J’adore les Grands Tours, c’est mon truc. J’aimerais en remporter un en tant qu’équipier, aider mon leader en montagne, à gagner une course de trois semaines. » Cette année, Kenny Elissonde a participé au Tour d’Italie pour épauler Mikel Landa et Geraint Thomas, mais une moto a fait chuter la presque totalité de l’équipe Sky au pied du Blockhaus, mettant un terme aux objectifs de victoire finale. Le grimpeur français, quant à lui, a abandonné dans le Mortirolo au cours de la 16ème étape, des suites de plusieurs blessures provoquées par une autre chute deux jours auparavant.

Différence entre la FDJ et la Sky

Au cours de cette entrevue, Kenny Elissonde est revenu sur les principales différences qui opposent son ancienne équipe, la FDJ, à la Team Sky. La principale réside dans le fait que cette dernière se présente systématiquement sur une course avec un leader capable de gagner : « La grande différence, c’est qu’on a toujours un leader capable de gagner la course. On est dans l’action et un peu moins dans la réaction. Lorsque vous êtes dans la réaction, vous avez déjà presque perdu la course. »

4 Commentaires

  1. L’analyse de K. Ellisonde sur les façons de courir chez Sky et FDJ, entre « action et réaction », résume fort bien le fonctionnement de la course cycliste !… Opposition entre les équipiers en mission pour le leader, dans un certain confort et qui animent à l’avant … et ceux à l’arrière, sans rémission parfois, si souvent à la recherche de réconfort… et qu’il faut parfois réanimer à l’arrivée !… Si ça percute à l’avant, ça se répercute à l’arrière, chacun le sait… ça se tend, ça pète et ça se répète autant de fois que nécessaire ! Combien de fois faut-il le répéter !… ça , c’est le rôle du zigoto… Et c’est très souvent la même chose avec l’alcool ! Quand les uns sont à l’attaque, les autres sont très souvent à la défonce !…

  2. Parfois on a du mal à suivre et cela occasionne naturellement des réactions, des sorties de virage et même parfois des chutes assez mauvaises…

  3. Soyons positif, félicitations à l’auteure de l’article, notamment pour le choix de ce coureur, K. Elissonde !…, Qui en effet mieux que ce coureur pour comparer deux façons de se préparer et de courir, deux approches de la course… Si l’interview ne dévoile pas beaucoup de nouveautés, K.Elissonde a néanmoins la pertinence de juger la psychologie comparée des comportements à l’œuvre dans deux équipes très différentes, mais tout autant sur le devant de la scène, FDJ et Sky… Et son concept « action-réaction » est vraiment excellent… et applicable à d’autres sports… De quoi écrire une thèse… ou, pour K.Elissonde, écrire un livre, une fois sa carrière terminée…
    D’autres coureurs français pourraient aussi parler et comparer de l’intérieur deux équipes, comme P.Roland avec Europcar et Canondale, sans que cela suscite néanmoins tous les intérêts de cette comparaison Sky-FDJ… Car ce sont avant tout les coureurs qui savent et vivent au plus prés la réalité, celle des émotions, des sensations, des souvenirs aussi… Par exemple, P. Roland possède en lui le souvenir des sensations qu’il eut au plus prés de M. Scarponi lorsqu’il s’échappa en duo avec lui sur le Monte Pordone, le 21 avril dernier, pour la dernière étape du tour des Alpes, la veille de la mort du champion italien… Ce serait sans doute intéressant de l’entendre nous livrer quelques souvenirs…

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