Dimanche 22 avril se déroulera la 104e édition de Liège-Bastogne-Liège. Reconnue comme l’un des cinq Monuments du cyclisme, la Doyenne des Classiques se terminera comme il est de tradition dans la commune d’Ans. Les 175 coureurs engagés effectueront 258,5 kilomètres avec une dizaine de côtes à franchir. Alejandro Valverde (Team Movistar) s’était imposé l’an passé pour la quatrième fois de sa carrière.
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Parcours et profil de Lège-Bastogne-Liège 2018
Un mythe ! Voici ce qu’est Liège-Bastogne-Liège, une course qui fait rêver de nombreux coureurs. C’est l’un des moments phares dans une saison. Réputée comme l’une des épreuves les plus difficiles, il faut sacrément être en forme pour arriver en vainqueur à Ans. Avec environ 4 000 mètres de dénivelé à effectuer, le parcours est redoutable et s’apparente même à une difficile étape d’un Grand Tour. Avec le Tour de Lombardie, c’est la Classique qui peut convenir à la fois aux puncheurs mais aussi aux grimpeurs. Ses différentes côtes aussi pentues mais plus longues en font une Ardennaise vraiment à part. La plus relevée de toutes.
Dès le départ, les coureurs engagés savent à quoi ils doivent s’attendre. Les premiers kilomètres sont tout sauf plats, même s’il n’y aucune côte répertoriée sur le profil. La première qui est la Côte de Bonnerue (2,4 km à 5,8%) intervient au km 70. Elle est suivie quasiment une quarantaine de kilomètres plus loin par la Côte de Saint-Roch (1km à 11,2%), qui est un véritable mur. Mais placée trop loin de l’arrivée, elle ne devrait pas avoir trop d’incidence sur le déroulement de la course. En résumé, les 150 premiers kilomètres sont une mise en jambe où un scénario classique va sans doute se dérouler. Une échappée prendra du champ par rapport au peloton.
C’est à partir de la troisième difficulté du jour, la Côte de Mont-le-Soie (4 km à 6,1%), que les choses sérieuses commenceront. Au sommet, il restera un petit peu plus de 100 kilomètres à parcourir. Le poids de la distance et des ascensions vont au fur et à mesure éprouver les organismes et faire diminuer le peloton assurément. L’enchaînement du Col du Rosier (4,4 km à 5,9%), du Col du Maquisard (2,5 km à 5%) et de la Côte de la Redoute (2 km à 8,9 %) serviront à faire la sélection. Et dire qu’il y aura encore 35 kilomètres à parcourir. Dans ce final traditionnel mais exigeant, la Côte de la Roche-aux-Faucons (1,3 km à 11%) et encore plus la Côte de Saint-Nicolas (1,2 km à 8,6%) seront décisives. Avant d’aborder le juge de paix, la montée rectiligne menant vers Ans et sa dernière ligne droite. Ce sera alors la délivrance pour le vainqueur après 258,5 kilomètres. Un Monument est en jeu !
Cette doyenne est toujours très difficile, acariâtre même dans son abord, et Sanglier 08 faisait justement remarquer son caractère devenu bien particulier à cet âge désormais avancé, d’autant plus que des histoires d’héritages seraient ici en jeu, notamment celles d’un grand d’Espagne qui se refuserait à passer la main. La tactique y jouera donc un rôle encore plus important que sur la flèche où chacun s’attend chaque fois à une explication finale, sans huissiers mais toujours à couteaux tirés, et toujours dans ce merdier, dans ce mur d’Huy… Et pourtant, cette doyenne se décide également souvent avec la dernière montée, comme si la dernière montée devait toujours avoir raison sur les autres, comme s’il faudrait la considérer comme le haut du panier davantage qu’une de la Haute-Levée par exemple. Je veux parler de cette montée d’Ans, Ans du panier bien sûr, à priori beaucoup moins difficile que les autres, mais toujours décisive parce que finale… Là, la route est droite et la pente est forte, comme me le faisait remarquer un ancien premier ministre de sa majesté Chirac II, posté là au sommet, un admirateur des Smet, Desmet 1 Desmet 2 ou 3, je ne sais plus lequel, et qui jouait de la guitare en attendant les coureurs.