Le 4 avril dernier, Michael Schar a été le premier coureur « puni » pour jets de bidons. Exclu irrémédiablement du Tour des Flandres, la mésaventure du coureur suisse d’AG2R Citroën avait fait lever les foules et de nombreux coureurs l’avaient soutenu. Aujourd’hui, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a publié un communiqué et est revenue, en partie, sur les sanctions adoptées contre les jets de bidons.
Les mesures restent, les sanctions évoluent… un peu
Malgré une adaptation des sanctions, l’UCI prévient : « Les jets de bidons et de déchets en dehors des zones prévues à cet effet par l’organisateur restent interdits ». Et d’ajouter : « Les jets de bidons au public, en particulier, constituent un danger avéré à la fois pour les coureurs et le public : à de multiples reprises, des chutes ont été causées par des bidons lancés aux spectateurs et revenant sur la route, et des spectateurs ont été blessés par des bidons lancés par des coureurs dans le public ».
Mais le tollé qu’a provoqué la décision du 4 avril prise par les commissaires du Tour des Flandres a poussé l’UCI à revoir sa copie. Désormais, sur les courses d’un jour, l’exclusion du coureur interviendra après le deuxième jet de bidon avéré. Le premier sera quant à lui sanctionné d’une amende et d’un retrait de points UCI (de 100 à 500 francs suisses et de 5 à 25 points selon la classe de l’épreuve). Quant aux courses à étapes, la première sanction sera identique. La deuxième infraction entrainera une pénalité d’une minute et la troisième sera synonyme de disqualification.
La réaction de David Lappartient, président de l’UCI
« La mise en œuvre dès 2021 des mesures visant à renforcer la sécurité des coureurs fait l’objet d’une évaluation attentive, et l’UCI a poursuivi ses consultations avec les acteurs impliqués. C’est à la suite de très nombreux échanges avec les différentes parties prenantes qu’il a été jugé opportun d’adapter les sanctions liées aux nouvelles règles concernant les jets de bidons et de déchets en dehors des zones aménagées à cet effet. L’UCI est heureuse qu’une solution acceptable pour toutes les parties ait été trouvée, qui préserve totalement l’essentiel, à savoir la sécurité des coureurs et du public, et la responsabilité environnementale du cyclisme », a déclaré David Lappartient comme le relate le communiqué de l’UCI.